Alors que les titres énergétiques brillent de tous leurs feux à la Bourse de Toronto, d'autres demeurent discrets en attendant le retour du beau temps. Et si c'était le temps d'acheter?

Alors que les titres énergétiques brillent de tous leurs feux à la Bourse de Toronto, d'autres demeurent discrets en attendant le retour du beau temps. Et si c'était le temps d'acheter?

Pour le gestionnaire Luc Fournier, de l'Industrielle Alliance, pas question de toucher en ce moment aux titres de sociétés énergétiques. À Toronto, l'indice TSX du secteur de l'énergie a bondi de 32 % depuis janvier.

À l'opposé, certains secteurs traînent de la patte et il y a certainement de belles occasions à réaliser, précise le gestionnaire. Par exemple, le secteur financier n'est plus que l'ombre de lui-même depuis quelques trimestres, miné par le satané papier commercial adossé à des éléments d'actif (PCAA).

Depuis octobre, les grandes banques canadiennes pansent leurs plaies en silence. Après avoir atteint des sommets inégalés en 2007, les titres des banques n'en finissent plus depuis d'encaisser les revers. Cette année, l'indice TSX du secteur financier a reculé de 6 %.

Or, Luc Fournier croit que le titre de la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] est une belle occasion d'achat. Hier, le titre de la BMO s'échangeait près des 47 $. Depuis un an, le prix de l'action de cette banque a évolué entre 38 $ et 71,48 $.

«On a là une banque solide qui génère un dividende annuel de 6% et dont le titre pourrait rebondir au cours des prochaines années», souligne le gestionnaire.

Au dernier trimestre, le bénéfice net de la BMO a affiché une baisse de 3 %, à 642 millions $. Fait à noter, la banque prévoit maintenant payer entre 10 % et 20 % de plus pour des pertes sur créances cette année. La BMO avait déjà mis de côté une somme de 475 millions $ à cet effet.

Quoi qu'il en soit, la BMO devrait en faire davantage cette année au Canada, un marché traditionnellement payant pour elle.

Sur les marchés, la performance de la Banque de Montréal est toutefois loin de faire l'unanimité. Certains analystes recommandant de vendre le titre en raison de sa forte exposition à la crise du crédit. C'est notamment le cas de John Aiken, de Dundee Securities, qui fixe un prix cible de 45 $.

Une opinion qui n'est toutefois pas partagée par l'analyste Jim Bantis, de Credit Suisse, qui demeure neutre sur le titre de la BMO avec une cible de 54 $ d'ici un an.

Sears dans la mire

Chez Valeurs mobilières Desjardins (VMD), le titre de Sears Canada [[|ticker sym='T.SCC'|]] attire l'oeil de l'analyste Keith Howlet. Hier, le titre de Sears Canada valait 23,50 $.

Il faut dire que les affaires vont plutôt bien depuis le début de l'année pour le détaillant de commerce au détail. Au dernier trimestre, Sears Canada a engrangé un profit net de 63,1 millions $, en forte hausse comparativement aux 14,3 millions $ rapportés un an plus tôt.

Entre les mois de janvier et mars, la chaîne de magasins a ainsi généré des revenus de 1,25 milliard $ comparativement à 1,22 milliard $ l'an dernier.

Au Canada, la progression des ventes des magasins comparables de Sears lors de cette période se classe toutefois derrière des chaînes de détaillants comme Shoppers Drug Mart [[|ticker sym='T.SC'|]], Loblaw [[|ticker sym='T.L'|]] et Metro [[|ticker sym='T.MRU.A'|]].

À l'opposé, Sears a mieux fait au premier trimestre que Canadian Tire [[|ticker sym='T.CTC'|]], The Brick, Danier et Rona [[|ticker sym='T.RON'|]]. Mais voilà. Pour engranger de nouveaux revenus, Sears a prévu de vendre les bâtiments occupés par ses magasins et ses entrepôts. La société a aussi des participations dans des centres commerciaux.

Chemin faisant, au premier trimestre de 2008, la société a engrangé un gain supplémentaire de 37,2 millions $ à la suite de la vente de son magasin de Calgary.

Pour l'analyste Keith Howlett, la valeur du parc immobilier de Sears vaut environ 10 $ par action. Bien qu'il appréhende une rude concurrence dans le secteur du commerce au détail au cours des prochaines années, Keith Howlett croit que la société a plusieurs atouts pour générer des profits. Il fixe donc un prix cible de 33 $ sur le titre d'ici un an.