Pour revitaliser l'économie du village, dont 82 % du territoire est en zone agro-forestière, Notre-Dame-de-la-Salette mise sur le développement, la production et la commercialisation de plantes médicinales biologiques destinées à la fabrication de produits naturels ou à des fins pharmaceutiques.

Pour revitaliser l'économie du village, dont 82 % du territoire est en zone agro-forestière, Notre-Dame-de-la-Salette mise sur le développement, la production et la commercialisation de plantes médicinales biologiques destinées à la fabrication de produits naturels ou à des fins pharmaceutiques.

Ce qui a commencé par un projet récréotouristique visant à aménager, avec l'aide d'un promoteur privé et l'aide du gouvernement fédéral, un sentier cyclable de 12 km bordé de flores indigènes pour relier le village au centre de villégiature du lac de l'Argile, est en voie de se transformer en un méga projet de développement durable pour la petite communauté de 750 habitants.

C'est le nouveau programme du gouvernement québécois appelé "Laboratoires ruraux" qui est venu changer la perspective du projet initial. Les municipalités rurales peuvent obtenir une aide financière de 600 000 $ pour expérimenter un modèle de diversification par l'agriculture en implantant dans leur milieu un laboratoire-usine qui va développer une expertise pour cultiver, transformer et commercialiser des produits à haute valeur ajoutée qui démontrent un fort potentiel de croissance pour l'exportation.

Le Service canadien des forêts a identifié plus de 600 plantes indigènes dont la valeur, notamment nutraceutique, ne demande qu'à être mise en valeur par des expériences similaires à celle que propose le projet Village agricole modèle (VAM) de Notre-Dame-de-la-Salette.

"On travaille sur le projet depuis quatre ans avec le CLD des Collines. La population et nos agriculteurs, qui deviendront des partenaires dans le projet, sont emballés" souligne le maire Roger Laflamme.

"Nous espérons être choisies dans la première vague de dix projets qui seront retenus, à la fin mars, par le ministère des Affaires municipales et des Régions pour bénéficier de subventions. Mais si on n'est pas choisie, nous irons tout de même de l'avant avec le projet. Ça va nous prendre plus de temps pour le concrétiser, c'est tout", ajoute-il.

Le projet VAM est déjà entamé dans la municipalité. Une corporation a été créée pour gérer le projet. Des serres sont installées sur le terrain de l'école du village pour produire les semis de plantes indigènes qui seront transplantés. Le parachèvement du sentier devrait débuter dans les prochaines semaines pour être carrossable et commencer à produire de la flore forestière en 2009.

Une banque de données sera montée dès l'été prochain et la production en champ par les agriculteurs locaux s'étalera sur deux étés (2009-2010). Par la suite, on établira le processus de transformation (2010-2012) et aménagera l'unité de transformation l'année suivante.

Le maire Laflamme soutient que la communauté est bien engagée dans ce projet. Il ne manque qu'un coup de pouce du gouvernement québécois.

Le conseil se prononcera sur le projet le mois prochain.