La hausse des cours des ressources naturelles qui a alimenté l'économie canadienne et porté son dollar jusqu'à la parité se poursuivra au moins jusqu'à la fin de la décennie, a estimé jeudi dans un rapport la Banque Scotia.

La hausse des cours des ressources naturelles qui a alimenté l'économie canadienne et porté son dollar jusqu'à la parité se poursuivra au moins jusqu'à la fin de la décennie, a estimé jeudi dans un rapport la Banque Scotia.

Les investissements mondiaux n'ont toujours pas rattrapé la demande mondiale, alors les prix continuent de grimper, a observé la spécialiste des marchés des matières premières de la Scotia, Patricia Mohr.

«Le Canada est en bonne position en tant qu'important producteur de ressources, particulièrement avec les sables bitumineux de l'Alberta, mais aussi avec des dépôts importants de charbon cokéfiable dans l'Ouest canadien, ainsi qu'avec les métaux et minéraux en général», a indiqué Mme Mohr.

Selon le rapport de la banque, le baril de pétrole brut devrait atteindre le seuil des 140 $ US d'ici la fin de l'année et rester près de ce niveau tout au long de 2009.

Mme Mohr n'exclut pas la possibilité que le baril de pétrole dépasse les 150 $ US cet été, mais elle doute que tout prix supérieur à 140 $ US soit soutenable.

Même si plusieurs observateurs ont évoqué une fièvre spéculative pour justifier la récente flambée des prix du pétrole - le cours du baril de brut a dépassé jeudi les 135 $ US - la Banque Scotia ne croit pas que les records actuels sont le résultats d'une «bulle» mais qu'ils reposent sur une demande étourdissante de la part des économies en émergence, particulièrement la Chine et l'Inde, ainsi que sur des réserves limitées.

À l'exception des sables bitumineux de l'Alberta, la Russie et le Kazakhstan, offrent le meilleur potentiel d'expansion pour les stocks mondiaux de pétrole, mais ces deux derniers ont affiché une production décevante dans la dernière année.

Pendant ce temps, la croissance de la demande en Asie «pourrait être encore plus élevée, compte tenu de la solide croissance annuelle de 11% de la consommation enregistrée au mois de mars», affirme le rapport, qui s'intéresse aux variations de prix de l'ensemble des matières premières.