L'action EADS décollait lundi matin à Paris et à Francfort, les analystes saluant la victoire historique du groupe européen face à Boeing dans le renouvellement des avions ravitailleurs de l'armée de l'air américaine.

L'action EADS décollait lundi matin à Paris et à Francfort, les analystes saluant la victoire historique du groupe européen face à Boeing dans le renouvellement des avions ravitailleurs de l'armée de l'air américaine.

Cette entente porte sur la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l'US Air Force, et elle est évalué à 40 G$.

Vers 4h (heure de l'Est), l'action d'EADS était en hausse de 6,94% à 18,64 euros à Paris et à Francfort, alors que ces deux marchés étaient en forte baisse.

Le contrat a été remporté «à la surprise générale» et sur un «marché pourtant réputé fermé», ont affirmé les analystes du Crédit Mutuel-CIC dans une note à leurs clients.

«Pour y parvenir, EADS a habilement "américanisé" (58% du contenu des appareils sera américain) son produit en s'alliant avec un poids lourd de la défense aux États-Unis, le groupe Northrop Grumman», ont-ils analysé.

«Ce contrat renforce la notoriété et la crédibilité d'EADS sur les marchés internationaux, en particulier sur celui des ravitailleurs, et ouvre une brèche chez un client stratégique recherché», ont-ils poursuivi.

«Le contrat ne sera vraisemblablement pas partagé entre les deux concurrents. Le Département de la Défense a clairement indiqué qu'il ne voulait pas payer pour le développement de deux avions», ont confirmé les analystes de Deutsche Bank.

Mais selon eux, «cette histoire est loin d'être terminée puisque le perdant a de fortes chances de porter l'affaire devant les tribunaux : l'US Air Force a changé ses critères pour évaluer les offres rivales il y a quelques semaines», ce qui a «diminué le montant de l'offre EADS/Northrop Grumman».

Selon le CM-CIC, EADS «fait désormais figure de favori», dans un deuxième appel d'offres de ravitailleurs d'un montant de 100 G$.