Les convulsions des marchés financiers pourraient pousser les Canadiens à serrer les cordons de la bourse et contraindre les détaillants à baisser leurs prix lors de la saison des achats de fin d'année, affirme un spécialiste des études de marché, Richard Jenkins, de la firme Taylor Nelson Sofres.

Les convulsions des marchés financiers pourraient pousser les Canadiens à serrer les cordons de la bourse et contraindre les détaillants à baisser leurs prix lors de la saison des achats de fin d'année, affirme un spécialiste des études de marché, Richard Jenkins, de la firme Taylor Nelson Sofres.

Au sommet de la liste de souhaits des détaillants figure fort probablement une hausse de la confiance des consommateurs, alors que l'état de santé de l'économie demeure à l'esprit de ces derniers.

La crainte d'achats réduits à leur plus simple expression pourrait inciter les marchands à diminuer leurs prix afin d'attirer la clientèle lors des trois mois cruciaux précédant Noël, période clé de l'année pour le secteur de la vente au détail.

«Les gens sont passablement pessimistes. Cela fait trois ans qu'ils n'ont pas été si pessimistes au sujet de l'état de l'économie canadienne, en particulier en Ontario», a indiqué jeudi M. Jenkins, vice-président de la recherche chez Taylor Nelson Sofres.

«Les mauvaises nouvelles de cette semaine pourraient vraiment faire mal aux dépenses en raison de la façon avec laquelle les gens voient leurs actifs tout simplement disparaître», a-t-il ajouté.

Depuis la mi-juillet, le principal indice de la Bourse de Toronto a perdu environ 20 pour cent de sa valeur, entraînant dans sa chute les investissements personnels. Cette baisse de la richesse aura éventuellement un effet négatif sur la volonté des gens à dépenser.

Les Canadiens jettent déjà un regard sombre sur l'économie, selon un sondage d'Angus Reid Strategies.

Un sondage mené via Internet plus tôt ce mois-ci a permis de constater que 36 pour cent des Canadiens jugeaient alors l'économie dans un «mauvais» état. Il s'agit d'une hausse comparativement au chiffre de 30 pour cent observé en juillet.

Néanmoins, la confiance ne semblait pas diminuer. Environ 59 pour cent des répondants affirmaient en effet que l'économie était dans un «bon» ou «très bon» état.

«Lorsqu'il est question des Canadiens et de leurs finances personnelles, ils semblent croire que les choses sont stables», a affirmé Mario Canseco, chercheur chez Angus Reid.

«Alors que l'automne approche et que les choses commencent à changer, nous pourrions découvrir (...) qu'ils ne considèrent pas le moment bien choisi pour dépenser», a-t-il ajouté.