Deutsche Lufthansa, deuxième transporteur européen, accroît ses efforts pour réduire ses dépenses cette année de manière à compenser la hausse des coûts du carburant qui risque de porter atteinte aux bénéfices de sa division principale, qui est celle du transport de passagers.

Deutsche Lufthansa, deuxième transporteur européen, accroît ses efforts pour réduire ses dépenses cette année de manière à compenser la hausse des coûts du carburant qui risque de porter atteinte aux bénéfices de sa division principale, qui est celle du transport de passagers.

Cette division ne réussira pas à égaler les résultats de l'an dernier si les prix pétroliers demeurent à des niveaux records, a averti hier le directeur financier de l'entreprise, Stephan Gemkow.

Le transporteur établi à Cologne, en Allemagne, cherche à réaliser des économies de 250 millions d'euros (400 millions CAN) en étendant son gel d'embauches et par diverses mesures telles que la réduction des dépenses dans le domaine de la technologie de l'information.

Les prix records du pétrole ont fait du carburant avion la plus grosse dépense individuelle de l'industrie du transport aérien. Ils ont eu pour conséquence de pousser au moins 24 sociétés aériennes à cesser de voler ou à déclarer faillite cette année, selon l'Association du transport aérien international (IATA). Les prix du carburant avion dans le nordouest de l'Europe ont bondi de 40% cette année.

En outre, Lufthansa a dû faire face à des grèves de pilotes et de personnel au sol ce mois-ci en Allemagne, ce qui a nui à ses efforts pour réduire ses dépenses.

«Notre compagnie a une formidable occasion d'émerger relativement plus forte d'un marché de plus en plus difficile et de la situation concurrentielle dans laquelle nous nous trouvons», a soutenu hier dans un communiqué le PDG de Lufthansa, Wolfgang Mayrhuber.

Les objectifs de réduction des coûts de Lufthansa, qui étaient de 100 millions d'euros en juin, sont passés à 150 millions d'euros, a précisé hier M. Gemkow. Le transporteur prévoit des dépenses de 5,56 milliards d'euros pour le kérosène cette année, soit 44% de plus que l'an dernier, a dit M. Gemkow.