Maintenant que la polémique créée par le nom SunnyLand semble derrière lui, Guy Drouin espère que c'est l'ampleur de son parc aquatique Calypso, à Limoges, qui retiendra l'attention.

Maintenant que la polémique créée par le nom SunnyLand semble derrière lui, Guy Drouin espère que c'est l'ampleur de son parc aquatique Calypso, à Limoges, qui retiendra l'attention.

"Avec le bagage publicitaire que l'on va faire pour attirer les gens là, ça va faire connaître la région énormément", signale le président et directeur général de Village Vacances Valcartier (VVV).

Le promoteur est confiant que son projet de 50 millions $ deviendra le moteur économique de la région de Prescott-Russell.

Le maire de La Nation, où le parc doit voir le jour, semblait lui donner raison, plus tôt cette semaine. "Calypso est le plus grand projet de création d'emplois non seulement pour Prescott-Russell, mais pour l'est de l'Ontario, avec ses 550 emplois saisonniers à plein temps", déclarait Denis Pommainville.

"Ce qui a été dommage, avec la polémique du nom, c'est que cela a été une distraction pour l'argument économique du projet qui est très fort", affirme de son côté Richard Morgan, conseil-expert travaillant au profit de VVV.

Une étude de Comtés unis de Prescott et de Russell, le gouvernement régional, évaluait les retombées économiques à 754 millions $ pour les 10 premières années d'exploitation du parc aquatique, dont 168 millions $ en revenus pour les trois paliers gouvernementaux.

Simon Landry, qui a préparé l'étude, ne tardait pas à affirmer que l'important attrait touristique transformerait l'économie de la région. Pour l'heure, la région de Prescott-Russell se situe au 11e rang parmi les 15 comtés de l'est de l'Ontario, quant à sa "force relative" au niveau du tourisme.

Travaux en cours

Le parc aquatique Calypso doit ouvrir ses portes en juin 2009. La première phase de construction bat son plein. Le déboisement et le défrichage sont terminés, notamment le long de l'autoroute 417, à la hauteur de Limoges, où un futur stationnement sera aménagé. Calypso aura une vitrine directe sur la Transcanadienne.

Les passants pourront jeter un premier coup d'oeil sur les quelque 35 glissades et la centaine de jeux d'eau, ainsi que sur l'immense piscine à vagues de 40 000 pieds carrés que propose le parc. Le site aura la particularité de présenter des attractions thématiques.

La première phase de 30 millions $ verra l'aménagement de 400 places de camping dès 2010. Toutefois, le site pourra être agrandi, compte tenu la vaste superficie de l'endroit. Guy Drouin a fait l'achat de 460 acres l'an dernier.

"Le camping qu'on planifie est le même genre qu'à Valcartier. C'est-à-dire aucun saisonnier. Le séjour maximum est d'une semaine. C'est un camping vacancier. Ça attire les gens qui sont à plus de deux heures de route, comme des gens de Toronto", indique l'homme de 58 ans.

Le président de VVV compte aussi attirer les Montréalais à son parc aquatique. L'aller-retour se fait deux fois plus rapidement que s'ils se dirigeaient vers Valcartier, note-t-il.

L'aménagement d'un parc aquatique dans le secteur ouest de la ville d'Ottawa, par la propriétaire du parc de Mont Cascades, ne semble pas l'inquiéter non plus.

"Il se tire dans le pied en faisant cela, car c'est la même clientèle qu'à Mont Cascades", estime Guy Drouin.

Recrutement

Le recrutement d'employés de la région est déjà en branle. Des discussions avec l'organisme Collection emploi Ontario et La Cité collégiale, qui aideront au chapitre de l'élaboration de programme d'embauche et de formation, ont débuté pour permettre d'attirer une main-d'oeuvre bilingue.

Chez VVV, on entend être proactifs dès aujourd'hui. "Nous allons commencer à en parler dans les écoles dans les prochains jours. Nous commençons dès maintenant", indique Richard Morgan. Des foires d'emploi suivront également en temps et lieu.

jfdugas@ledroit.com