Le conseiller en investissement Rob Laidlaw s'accroche au mince espoir de voir le premier ministre de l'Alberta, Ed Stelmach, se raviser au sujet de la hausse des redevances sur le pétrole et le gaz naturel qui entrera en vigueur le 1er janvier.

Le conseiller en investissement Rob Laidlaw s'accroche au mince espoir de voir le premier ministre de l'Alberta, Ed Stelmach, se raviser au sujet de la hausse des redevances sur le pétrole et le gaz naturel qui entrera en vigueur le 1er janvier.

«J'espère plus que tout au monde qu'il changera d'idée», affirme M. Laidlaw, vice-président d'Acumen Capital Partners, à Calgary.

«Nous espérons toujours, en quelque sorte, que M. Stelmach recouvre la raison.»

La controverse entourant le nouveau régime de redevances de l'Alberta a éclaté à l'automne 2007 lorsque le gouvernement a mandaté un comité afin de déterminer si les Albertains recevaient «leur juste part» des ressources naturelles de la province.

La population de l'Alberta est propriétaire de ces ressources et la province impose des frais aux entreprises pour le droit de les exploiter.

Le comité a recommandé en septembre 2007 que le gouvernement albertain augmente ses redevances d'environ 20 pour cent, ou 2 milliards $ par année.

Les gros joueurs de l'industrie, comme EnCana, Talisman Energy et Petro-Canada, se sont opposés à la révision des redevances et ont menacé de retirer leurs milliards de la province si le gouvernement adoptait les changements proposés.

Ed Stelmach a finalement décidé d'accepter certaines des recommandations du comité, comme celle d'augmenter les redevances de 1,4 milliard $, plutôt que de 2 milliards $ comme il était suggéré.

Lorsque le gouvernement albertain a pris cette décision, le prix du baril de brut était dans la fourchette entre 80 $ US et 90 $ US. Aujourd'hui, il est transigé pour environ la moitié de cette somme.

«Avec la chute spectaculaire des cours des produits de bases, la hausse des redevances tourne le fer dans la plaie, a affirmé M. Laidlaw. Vraiment, cela ne fait qu'ajouter l'insulte à l'injure.»

Les producteurs de sables bitumineux ont encaissé plusieurs coups durs ces derniers mois, incluant la chute des prix des produits de base, des coûts de production toujours aussi élevés et le resserrement du marché du crédit, qui complique la tâche des entreprises à la recherche des milliards de dollars nécessaires au financement de leur expansion.