Êtes-vous sûr d'avoir demandé tous vos crédits? Êtes-vous sûr d'avoir tout déclaré?

Êtes-vous sûr d'avoir demandé tous vos crédits? Êtes-vous sûr d'avoir tout déclaré?

Êtes-vous sûr que le préparateur qui a rempli votre déclaration n'a pas fait d'erreur? Êtes-vous sûr que votre logiciel d'impôt vous a bien guidé?

Car vous pouvez être sûr qu'une omission vous coûtera quelque chose: de l'argent, du tracas, et sans doute les deux.

Pour la première fois cette année, une lectrice a confié sa déclaration de revenus à un préparateur rémunéré. Par acquit de conscience, elle a révisé la déclaration que lui avait envoyée le comptable.

Elle a bien fait.

Il n'avait pas repéré la somme inscrite à la case J de son Relevé 1, relative au paiement d'une assurance médicaments par son employeur. "Il nous faisait payer, à moi et mon conjoint, 547$ chacun comme contribution au Régime d'assurance médicaments du Québec, déplore-t-elle. C'est une erreur qui nous aurait coûté 1100$... plus les honoraires du comptable."

Dans ce cas-ci, notre lectrice aurait trop payé d'impôt. Mais elle aurait pu aussi en payer insuffisamment, ce qu'elle aurait éventuellement eu à corriger, avec les intérêts et les pénalités qui s'y seraient peut-être ajoutés.

Mieux vaut éviter les gaffes, bévues, omissions et autres distractions fiscales.

La cga conseil Natalie Brunet - aucun rapport avec le cas précédent - reconnaît que les préparateurs ne sont pas infaillibles. "L'erreur est humaine", rappelle-t-elle. Mais le plus souvent, elle provient du contribuable, qui n'a pas fourni les informations nécessaires.

Mme Brunet donne l'exemple d'un de ses clients dont elle avait appris d'autre source que la femme était enceinte et avait eu un bébé au courant de 2007. "J'envoie à mes clients un petit aide-mémoire où je leur demande de m'aviser de changements dans leur situation familiale - séparation, naissance, etc. Il ne m'avait rien dit sur leur deuxième enfant. Si je n'avais pas su autrement que sa femme avait été enceinte, ils auraient perdu 2000$ au fédéral."

Ce contribuable distrait avait oublié qu'il avait eu un enfant. D'autres rangent mal un reçu de contribution à leur REER. Ou oublient de mentionner qu'ils versent une pension à leur ex-conjointe. Ou ne disent pas que leur enfant avait eu un troisième emploi d'étudiant, parce qu'eux-mêmes n'en avaient pas été informés par leur rejeton. Tous des cas vécus par Natalie Brunet. "Là où on a le plus de problèmes, c'est quand on ne fait pas les déclarations des deux conjoints, indique-t-elle. Surtout au Québec, où les déductions sont basées sur le revenu familial. Si monsieur et madame ont leur propre comptable, et déduisent les frais médicaux et leurs dons chacun de leur côté, ils perdent des crédits."

Pas étonnant qu'elle prenne une panoplie de précautions pour s'assurer qu'aucune donnée ne tombe entre deux formulaires.

Elle pose le maximum de questions, mais elle ne peut pas tout deviner. C'est pourquoi elle demande par exemple à un nouveau client d'amener ses déclarations de l'année précédente. Elle peut ainsi vérifier avec lui les principaux paramètres de sa situation fiscale, en réduisant le risque d'oubli. Avec ses clients de longue date, elle fait le même exercice à l'écran, en leur présence. "Et quand les gens viennent chercher leur déclaration, conclut-elle, je repasse les quatre principales pages avec eux."

Toutes précautions que vous pouvez prendre vous-même.