Le fabricant de jouets en difficulté Mega Brands (T.MB) a survécu à des rappels de produits et à des problèmes d'approvisionnement en Chine, mais il pourrait être contraint de refinancer sa lourde dette ou de vendre sa division des papiers et produits connexes afin d'éviter la faillite, a affirmé jeudi une analyste de l'industrie.

Le fabricant de jouets en difficulté Mega Brands [[|ticker sym='T.MB'|]] a survécu à des rappels de produits et à des problèmes d'approvisionnement en Chine, mais il pourrait être contraint de refinancer sa lourde dette ou de vendre sa division des papiers et produits connexes afin d'éviter la faillite, a affirmé jeudi une analyste de l'industrie.

Sara O'Brien, de RBC Marchés des capitaux, a indiqué dans un rapport que l'entreprise de Montréal avait besoin de refinancer sa dette afin de profiter d'une marge suffisante pour aller de l'avant avec son plan de restructuration.

Avec des profits qui devraient être stables lors du premier semestre de l'exercice et des ratios d'endettement demeurant élevés, la société devra faire du remboursement de sa dette une priorité afin de s'assurer qu'elle respecte les clauses restrictives de ses prêts, a dit Mme O'Brien.

Alors que les marchés du crédit sont frileux, un refinancement serait vraisemblablement limité à une dette convertible «amicale» qui aurait un effet de dilution pour les actionnaires, incluant la famille Bertrand, qui dirige la société.

Selon Mme O'Brien, la vente de la division des papiers et produits connexes pourrait valoir 200 M$ à Mega Brands, somme qui lui permettrait de rembourser une partie importante de sa dette et de retourner à son rôle premier de fabricant de jouets.

Se contenter d'espérer un retournement de situation favorable sans faire quoi que ce soit pourrait placer l'entreprise dans une situation difficile, avec une pression de coûts croissante.

Mme O'Brien a écrit que bien qu'il soit probable que les prêteurs imposeraient des frais plutôt que de «tirer la prise», la faillite pourrait constituer une voie de sortie possible pour Mega Brands si l'entreprise rompt ses engagements ou ne parvient pas à mettre en place un plan de refinancement.

Mega Brands a refusé de faire quelque commentaire que se soit sur les spéculations ou les rumeurs circulant à son sujet.

D'autres analystes ont estimé que la situation financière de l'entreprise était gérable puisque, notamment, cette dernière avait jusqu'à 2012 pour effectuer un important paiement.

«(Mega Brands) a eu à prendre de difficiles décisions l'an dernier, elle l'a fait. Nous verrons, mais je ne crois pas qu'ils aient besoin de refinancer immédiatement», a déclaré Benoît Caron, de Financière Banque Nationale.

À la Bourse de Toronto, jeudi, le cours de l'action de Mega Brands a terminé la journée à 5,45 $, en hausse de 7 cents par rapport au taux de clôture de la veille.