Ordre des priorités pour la plupart des jeunes ménages: maison d'abord, retraite un jour. Or, on le sait, le Régime d'accès à la propriété permet de courir les deux lièvres à la fois.

Ordre des priorités pour la plupart des jeunes ménages: maison d'abord, retraite un jour. Or, on le sait, le Régime d'accès à la propriété permet de courir les deux lièvres à la fois.

Même un modeste effort d'épargne permet d'accumuler une mise de fonds intéressante pour une première propriété.

Faisons l'hypothèse d'un salaire de 30 000$ à 25 ans, qui croît à raison de 5% par année pendant 5 ans. Nous supposons un rendement de 6% par année sur l'épargne.

Nous demandons à ce travailleur un effort d'épargne de 6% de son revenu brut chaque année - le tiers du maximum de 18%. La première année, donc, son salaire de 30 000$ lui impose de verser 1800$ dans son REER. Cette cotisation lui vaut l'année suivante un remboursement d'impôt d'environ 540$

Attention: ce remboursement sera immédiatement versé dans son REER, ce qui augmente la cotisation et le remboursement de l'année subséquente, et permet d'accumuler les intérêts à l'abri de l'impôt.

Au terme de sa trentième année, cette discipline lui a permis d'accumuler 19 000$. Un couple qui fait cet effort en commun réunit ainsi 38 000$.

«Le risque, c'est que quelqu'un calcule quelle est la plus grosse maison qu'il puisse se payer en utilisant le RAP comme levier», prévient cependant le planificateur financier Martin Dupras.

Le propriétaire qui n'a aucune marge de manoeuvre budgétaire se trouverait alors à la merci d'une hausse de taux d'intérêt, d'autant plus qu'il devra commencer à rembourser son RAP un peu plus d'un an plus tard.

Mais l'essentiel, comme le stipule Martin Dupras, est de susciter «le réflexe de l'épargne».