Le courtier, qui a fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société Générale s'appelle Jérôme Kerviel, un homme âgé de 31 ans qui était employé dans cette banque française depuis 2000.

Le courtier, qui a fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société Générale s'appelle Jérôme Kerviel, un homme âgé de 31 ans qui était employé dans cette banque française depuis 2000.

Il apparaît, selon les témoignages recueillis, comme un génie informatique pour les uns, et un être fragile pour les autres.

Il est diplômé de l'Université Lyon, en France, où il a obtenu une maîtrise en finance de marché.

Sa rémunération n'excédait pas 100 000 euros par an, une somme relativement modeste pour un courtier d'une grande banque.

Entré à la Société Générale en août 2000 au sein de la division banque d'investissement et de financement (SG CIB), il a d'abord travaillé dans le «middle office», chargé du contrôle des ordres passés où il s'est familiarisé avec les procédures, a confié Jean-Pierre Mustier, le patron de SG CIB, au cours de la conférence de presse des dirigeants jeudi.

En 2005, il a accédé au «front office», le service le plus prestigieux, où il était chargé de passer des ordres sur des contrats à terme.

M. Mustier, qui a expliqué l'avoir interrogé longuement, s'est dit «convaincu» qu'il avait agi seul: «compte tenu de la méthode utilisée, il semble impossible qu'il ait agi avec des complices».

«Ses motivations sont incompréhensibles» pour les dirigeants de la banque, a-t-il ajouté, précisant qu'il ne s'est apparemment pas enrichi personnellement.

Selon les syndicats, la direction des ressources humaines a évoqué auprès d'eux «un être fragile», «sans génie particulier», traversant des «difficultés familiales».

La fraude leur a été présentée par la direction comme un «acte de malveillance» et des syndicalistes ont parlé de «suicide professionnel».

Une plainte a été déposée contre lui.