Bombardier (T.BBD.B) a été parmi les plus touchés des constructeurs par le ralentissement de l'activité des jets d'affaires depuis le début de l'année, a constaté un analyste financier.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] a été parmi les plus touchés des constructeurs par le ralentissement de l'activité des jets d'affaires depuis le début de l'année, a constaté un analyste financier.

Le nombre total de cycles (décollages et atterrissages) effectués par des jets construits par Bombardier a reculé de 10% au cours des sept premiers mois de l'année par rapport à la même période de l'an dernier, a relevé l'analyste David Strauss, de UBS, dans un rapport publié mardi.

Les appareils de Dassault ont enregistré une baisse identique de leur activité, mais ceux des autres concurrents ont été moindres: les avions d'affaires de Gulfstream ont connu un recul de deux pour cent, ceux de Cessna, de cinq pour cent et ceux de Hawker Beechcraft, de sept pour cent.

Globalement, l'activité des jets d'affaires a chuté de 11% en juillet et de sept pour cent depuis le début de l'année, selon UBS.

Les vols court-courriers ont connu la plus forte baisse depuis janvier (moins 10%), suivi des long-courriers (moins 5%) et des moyen-courriers (moins 3%).

En se basant sur ces données et sur le niveau des stocks des avions usagés, M. Strauss soutient que «le marché des avions d'affaires «n'est plus à son sommet» et qu'il est «susceptible de chuter davantage».

L'analyste note toutefois que les livraisons d'avions d'affaires et les profits en découlant pourraient continuer de croître vu les carnets de commandes «sans précédent» constitués au cours des dernières années.

Danielle Boudreau, porte-parole de Bombardier Aéronautique, a rappelé que plus tôt cette année, les dirigeants de l'entreprise montréalaise avaient fait part d'un «léger ralentissement» dans les ventes d'avions d'affaires aux États-Unis.

La demande demeure néanmoins très forte dans le reste du monde, a-t-elle assuré.

Autre signe d'un ralentissement de la demande dans ce secteur: le programme de copropriété d'avions d'affaires de Bombardier, Flexjet, a récemment abaissé de dix pour cent le coût de plusieurs de ses cartes de 25 heures de vol, selon le site web spécialisé HalogenGuides.

Ainsi, le prix de 25 heures de vol à bord d'un Learjet 40 est passé de 119 900 $ US à 107 900 $ US.

Il a été impossible mercredi de joindre un porte-parole de Flexjet, dont le siège est situé au Texas.

UBS estime qu'au cours des 12 derniers mois, des appareils Cessna ont effectué 39% de tous les vols de jets d'affaires, suivis de Bombardier (23 %), de Hawker Beechcraft (16 %) et de Gulfstream (11 %).

L'action de Bombardier a clôturé mercredi à 7,62, en progression de 1,5 %, à la Bourse de Toronto.