Les cours du pétrole ont nettement progressé mercredi à New York, dopés par la possible arrivée de la tempête tropicale Gustav dans le golfe du Mexique, qui concentre plus d'un quart de la production pétrolière américaine.

Les cours du pétrole ont nettement progressé mercredi à New York, dopés par la possible arrivée de la tempête tropicale Gustav dans le golfe du Mexique, qui concentre plus d'un quart de la production pétrolière américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre, nouveau contrat de référence, a clôturé à 118,15 $, en hausse de 1,88 $ par rapport à son cours de clôture de mardi.

«Il n'y a aucun doute que la progression des prix est liée à l'ouragan Gustav», a expliqué Phil Flynn, analyste au cabinet Alaron Trading. «Il y a des risques qu'il affecte la production de pétrole dans le golfe du Mexique».

Ces craintes ont dominé les échanges, les cours du baril de brut gagnant en séance plus de trois dollars avant de se replier en clôture.

Gustav, qui a fait au moins 22 morts en République dominicaine et à Haïti, a perdu un peu en intensité et se dirigeait mercredi vers Cuba, selon le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami (sud-est des Etats-Unis).

Cette tempête, qui se situait à 100 km à l'ouest de Port-au-Prince et à 250 km au sud-est de Guantanamo, devrait passer jeudi entre la Jamaïque et la côte sud de Cuba. Elle pourrait reprendre de la force et redevenir un ouragan, avant de toucher le golfe du Mexique la semaine prochaine, selon le NHC.

La région du golfe du Mexique compte pour 26% de la production totale de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial, et 11% de celle de gaz naturel, selon les données de l'agence américaine sur l'Energie (EIA).

«Katrina est encore très frais dans la mémoire des investisseurs, il est donc normal de les voir acheter massivement du brut en prévision de l'arrivée de Gustav», a fait remarquer John Kilduff de la maison de courtage MF Global.

Environ 165 plates-formes pétrolières (sur les quelque 4.000 qui se trouvent dans le golfe du Mexique) ont été détruites ou très endommagées lors du passage de Katrina le 29 août 2005, puis de Rita le 24 septembre de la même année.