Une grande vague de mobilisation frappe la petite municipalité de Notre-Dame-de-Montauban, où les 854 citoyens souhaitent tout faire pour maintenir vivant un projet d'usine de récupération de la fibre forestière qui pourrait redonner vie au site de l'ancienne scierie de Shermag.

Une grande vague de mobilisation frappe la petite municipalité de Notre-Dame-de-Montauban, où les 854 citoyens souhaitent tout faire pour maintenir vivant un projet d'usine de récupération de la fibre forestière qui pourrait redonner vie au site de l'ancienne scierie de Shermag.

«Les gens de Notre-Dame-de-Montauban ont décidé de se mobiliser», se réjouit le maire Normand Hudon, qui a fait de ce projet de 3,5 millions $ son cheval de bataille.

Près de 1100 personnes ont déjà signé une pétition mise en circulation dans Mékinac ce week-end, en réaction à la position de la ministre Julie Boulet qui souhaite garder en Mauricie le Contrat d'approvisionnement et d'aménagement forestier relié à l'ancienne Scierie Montauban, qui a brûlé il y a deux ans.

La Scierie Dion et fils de Saint-Raymond de Portneuf, qui est partenaire de la nouvelle Coopérative d'optimisation Montauban dans ce dossier, doit pourtant obtenir le fameux CAAF avant d'investir 3,5 millions $ et créer 30 emplois à Notre-Dame-de-Montauban.

Le maire Normand Hudon a vivement réagi à la position de Mme Boulet la semaine dernière. Il estime que la réalisation de ce projet est une question de survie.

«Je ne me bats pas contre personne, mais comme maire j'ai le devoir de travailler au développement de ma municipalité. Je veux que Notre-Dame-de-Montauban se tienne debout», martèle-t-il, précisant qu'il poursuit ses démarches auprès des gens d'affaires et du milieu socioéconomique, question d'augmenter ses appuis.

Des 1100 personnes qui ont signé jusqu'à maintenant la pétition mise en circulation dans Mékinac, la grande majorité provient de Notre-Dame-de-Montauban, souligne le maire, calculant que pratiquement tous les adultes y ont apposé leur griffe. Une autre pétition circule également du côté de Portneuf, là où le projet permettrait de maintenir les emplois existants.

«Nous, la fête des Mères, on ne l'a pas fêtée. On l'a travaillée», résume M. Hudon, qui n'entend pas abandonner ses revendications.

«Il y a une autre mobilisation qui s'en vient. On peut dire qu'elle sera du style de la Petite séduction, mais cette fois-ci contre la Grande réduction», laisse-t-il planer.

Aucune décision n'est encore rendue concernant le CAAF, dont l'éventuel transfert doit être autorisé par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Le dossier est toujours à l'étude, a confirmé la porte-parole Hélène Simard plus tôt cette semaine.

La ministre régionale Julie Boulet a toutefois clairement pris position sur le sujet la semaine dernière, en compagnie du ministre Claude Béchard, en réitérant son désir que le CAAF demeure en Mauricie, pour consolider des emplois existants, excluant du même coup tout transfert vers Portneuf.