Un an après le lancement du Spyder, Bombardier Produits Récréatifs (BRP) accélère la mise en marché de son roadster à trois roues.

Un an après le lancement du Spyder, Bombardier Produits Récréatifs (BRP) accélère la mise en marché de son roadster à trois roues.

En réponse à la forte demande du marché, le manufacturier de Valcourt annonce que les clients peuvent désormais commander leur véhicule dans 35 États américains, cinq provinces canadiennes et 20 marchés internationaux. On est 12 mois en avance sur les plans initiaux, affirme Pierre Pichette, vice-président chez BRP.

«La demande est là. C'est au Québec, au prorata, que la demande est la plus forte. La demande est bonne aussi du côté des États de l'Ouest, comme la Californie.»

Environ 250 concessionnaires de BRP sont présentement réunis à Tampa, en Floride. «C'est la reprise de ce que nous avions fait l'an dernier à San Diego (juste avant le lancement à Valcourt), souligne M. Pichette. Nous le présentons à d'autres concessionnaires.»

Le roadster Can-Am Spyder est un véhicule équipé de deux roues à l'avant et d'une à l'arrière. Il est propulsé par un moteur Rotax 990 en V à deux cylindres produisant 106 chevaux.

Il a été lancé en février 2007 à l'aréna de Valcourt. Le projet faisait l'objet de plusieurs spéculations. Lors du lancement, la direction parlait carrément d'une nouvelle industrie qui venait de naître.

Toutefois, un an après le dévoilement, BRP n'a toujours pas de compétiteur dans ce domaine. Toutefois, M. Pichette reconnaît que l'entreprise valcourtoise trouverait flatteur qu'un autre manufacturier majeur emboîte le pas.

Il ne sait pas non plus si d'autres joueurs du domaine des produits récréatifs sont en train de mettre au point un véhicule compétiteur, mais ça viendrait «endosser ce que nous avons fait dans ce domaine», ajoute-t-il.

«C'est comme quand nous avons lancé la motomarine à position assise. D'autres sont venus dans le marché.»

Il existe toujours un grand écart de prix entre les Spyder vendus aux États-Unis et ceux en vente au Canada. L'avantage n'est pas aux acheteurs canadiens, malgré la parité des deux devises.

M. Pichette fait remarquer que BRP connaît la situation, mais que de la corriger n'est pas chose simple.

«La parité, ce n'est que depuis trois mois. Notre planification pour le Spyder s'est faite sur plusieurs années. Nous nous sommes engagés envers des fournisseurs. Nous ne sommes pas capables de nous ajuster aussi rapidement que les taux de change évoluent», explique-t-il, lors d'un entretien téléphonique depuis la Floride.

«Nous avons pu nous ajuster et nous allons nous réajuster encore», promet-il.