Le truc pour parler à un entrepreneur minier de bonne humeur en 2008? En choisir un qui fait dans l'or.

Le truc pour parler à un entrepreneur minier de bonne humeur en 2008? En choisir un qui fait dans l'or.

"Nous allons verser notre 27e dividende consécutif, proclame avec fierté Sean Boyd, président et chef de la direction d'Agnico-Eagle. Vraiment, chez nous, c'est business as usual."

Ça aura été LA grande exception de l'année. L'or, valeur refuge par excellence en période d'instabilité, n'a pas été entraîné vers les bas-fonds comme l'ensemble des métaux de base.

Semafo, une entreprise montréalaise qui exploite et cherche de l'or en Afrique de l'Ouest, figure même parmi les entreprises québécoises qui ont obtenu les meilleurs résultats à la Bourse cette année, tous secteurs confondus.

"On a vraiment atteint tous nos objectifs cette année", dit aussi Brian Coates, d'Osisko, une entreprise d'exploration qui a lancé un ambitieux projet: déménager un quartier complet de la ville de Malartic, en Abitibi, pour aller cueillir l'or qui se trouve dessous.

Chez Agnico-Eagle, on avoue tout de même ne pas être complètement insensible à la crise. Le resserrement du crédit a amené la société à réduire ses projets d'exploration de base. Autre conséquence: en vendant le zinc et le cuivre comme sous-produits de l'or, sa mine de Laronde, en Abitibi, parvenait auparavant à récolter le métal jaune avec un coût de production... négatif. Avec l'effondrement des prix de ces métaux, M. Boyd admet que cette époque est terminée.

Reste qu'avec l'ouverture prévue de trois nouvelles mines d'ici 15 mois, Agnico-Eagle est loin des réductions annoncées tous azimuts par les exploitants de métaux de base.