L'Association américaine des banques (ABA) a publié lundi une mise au point sur la recapitalisation de ses membres par des fonds publics, une façon de répondre aux critiques adressées au secteur.

L'Association américaine des banques (ABA) a publié lundi une mise au point sur la recapitalisation de ses membres par des fonds publics, une façon de répondre aux critiques adressées au secteur.

«Etant donné la somme d'informations et de commentaires sur ce qui a été fait avec le capital investi par le Trésor dans les banques du pays, voici quelques renseignements de base sur le programme et ses conséquences», écrit l'Association dans un courrier électronique envoyé à la presse.

L'ABA explique que «le capital va servir de base à des prêts supplémentaires pour les entreprises et les consommateurs, aider les propriétaires à éviter une saisie de leur logement et peut-être aider l'Etat à acquérir des institutions financières faibles».

«Le montant des prêts par les 18 plus grandes banques concernées s'est accru de 8% - soit 295 milliards de dollars - au troisième trimestre», selon les chiffres de l'ABA.

De nombreux commentateurs ont reproché ces dernières semaines aux banques d'empocher les fonds publics pour renforcer leur bilan, sans générer de nouveaux prêts qui aideraient l'activité économique.

«Pour chaque dollar de capital investi, les banques peuvent prêter jusqu'à sept dollars - pourvu qu'elles obtiennent six dollars de dépôts nouveaux et qu'il y ait des entreprises ou des particuliers capables d'emprunter qui veuillent le faire», explique l'ABA, en vertu du mécanisme du multiplicateur de crédit (les prêts deviennent des dépôts sur un autre compte qui servent à leur tour de base à des prêts).

Enfin, l'association a répondu aux critiques qui estimaient que l'Etat avait fait une mauvaise affaire avec les actions préférentielles qu'il a reçues. «Le retour total sur investissement pour l'Etat va probablement se situer entre 40 et 45 milliards de dollars», selon le calcul de l'ABA.

Le Trésor a prévu l'injection de 700 milliards de dollars dans le système financier, dont une première tranche de 350 milliards de dollars a déjà été utilisée.