Le CRTC insiste et demande à la compagnie Remstar d'«explorer» une nouvelle programmation pour TQS qui inclurait des nouvelles régionales ou locales «dans le format choisi par elle».

Le CRTC insiste et demande à la compagnie Remstar d'«explorer» une nouvelle programmation pour TQS qui inclurait des nouvelles régionales ou locales «dans le format choisi par elle».

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications a formulé cette demande, entre autres, dans sa déclaration après avoir entendu les intervenants en faveur et opposés à l'acquisition de TQS par Remstar.

Le CRTC a ainsi résumé, mercredi, les demandes qu'il avait formulées et les inquiétudes qu'il avait exprimées pendant trois jours d'audiences cette semaine.

Il appartiendra à Remstar d'y répondre et de répliquer aussi aux intervenants, le 11 juin à Gatineau.

Remstar, dans son «plan de relance» de TQS, prévoyait supprimer les bulletins de nouvelles, mettant ainsi à pied 270 personnes.

La première vague de ces suppressions de postes vient d'ailleurs d'entrer en vigueur et les bulletins de nouvelles ont déjà été réduits.

Dès le départ, le CRTC avait manifesté une grande réticence face à la disparition complète des bulletins de nouvelles, TQS disposant d'une licence de télévision généraliste. Les conseillers du CRTC, dans leurs questions, avouaient avoir des problèmes à accepter un tel projet.

Fait à noter, le CRTC précise, dans sa demande, qu'il est «ouvert à examiner un concept novateur et différent du bulletin de nouvelles traditionnelles» et qu'il appartiendra à Remstar d'en choisir le format quand elle aura exploré cette possibilité.

Le CRTC écrit bien «explorer une nouvelle proposition concernant sa programmation qui inclurait la diffusion de nouvelles locales ou régionales de catégorie 1 et ce dans le format choisi par elle».

Autres demandes

Parmi les autres demandes auxquelles Remstar devra répondre, le 11 juin, le CRTC rappelle qu'il veut des précisions financières. Le vice-président Michel Arpin avait été clair à cet égard: sans les résultats financiers de Remstar ou des frères Rémillard, qui en sont propriétaires, il n'y aura pas de licence.

Le CRTC veut aussi savoir avec plus de précisions comment le plan de relance de TQS serait financé.

Il a aussi demandé à Remstar de démontrer que TQS respectait bel et bien les règles concernant le contenu canadien de la programmation, le jour et le soir.

Le conseiller Michel Morin avait fait valoir, mardi, que selon les rapports remis au CRTC, TQS ne respectait pas ces normes, qui sont de 60% de contenu canadien de jour et de 50% de soir.

La direction de TQS s'en était défendue en disant qu'elle respecte les règles, mais que c'est son système de codification informatique qui laisse croire le contraire.

Trois autres demandes sont aussi formulées par le CRTC en ce qui a trait au sous-titrage pour malentendants, aux revenus publicitaires locaux et aux émissions prioritaires.

Le CRTC n'a toutefois pas réitéré par écrit sa demande que TQS présente une émission pilote d'une demi-heure, le 11 juin, exposant la «nouvelle TQS» ou ce qu'elle veut élaborer comme concept.