Les ventes de logements neufs sont reparties à la hausse en juillet aux États-Unis, progressant de 2,4% par rapport à juin pour s'établir à 515 000 unités (à un rythme annuel), a annoncé mardi le département du Commerce.

Les ventes de logements neufs sont reparties à la hausse en juillet aux États-Unis, progressant de 2,4% par rapport à juin pour s'établir à 515 000 unités (à un rythme annuel), a annoncé mardi le département du Commerce.

C'est cependant moins que le consensus des analystes qui tablaient sur 525 000 ventes.

En effet les chiffres de juin ont été révisés en nette baisse à 503 000 ventes au lieu de 530 000 annoncé initialement. C'était le niveau d'activité le plus bas enregistré depuis septembre 1991, lors de la précédente crise de l'immobilier.

Juillet marque la première progression de l'activité après deux mois successifs de baisse.

Sur un an toutefois, la baisse des ventes de logements neufs a atteint 35,3% en juillet.

Les prix médians ont diminué de 6,3% en juillet (sur un an) pour s'établir à 230.700 dollars, soit la baisse la plus forte enregistrée depuis mars.

Par rapport à juin cependant, les prix ont progressé de 0,3%.

Le nombre de logements neufs à vendre a diminué de 5,2% en juillet par rapport à juin pour s'établir à 416 000, soit la plus forte baisse depuis novembre 1963.

Cela a permis de raccourcir le délai de commercialisation: il faudrait 10,1 mois pour écouler l'ensemble des logements sur le marché au rythme des ventes de juillet (contre 10,7 le mois précédent).

La hausse des ventes de juillet s'explique notamment par un bond de 38,9% de l'activité dans le nord-est du pays et une hausse de 9,9% dans l'Ouest. Mais les ventes ont baissé de 2,5% dans le Sud et de 8,2% dans le centre (Midwest), où l'activité est au plus bas depuis janvier 1991.

Les chiffres concernant l'immobilier sont suivis avec beaucoup de soin car ce secteur est à l'épicentre de la crise économique et financière qui secoue les États-Unis depuis plus d'un an maintenant.

Ces chiffres sont publiés peu après l'indice S&P/Case-Shiller qui a révélé une baisse record de 15,9% des prix des logements en juin dans les 20 plus grandes agglomérations américaines, soit le 18e mois de baisse consécutif pour cet indice.

L'indice des prix dans les 10 plus grosses villes du pays a encore plus reculé, chutant de 17% sur un an. C'est là aussi une baisse record.

Sur un mois, la baisse a atteint 0,5% dans les 20 principales agglomérations en juin et 0,6% dans les 10 plus grosses.

«Même s'il n'y a pas de virage au niveau national dans les prix de l'immobilier, il est possible que nous voyions l'ébauche d'une reprise dans certaines régions ce qui a débouché sur une modération de la baisse des prix», a souligné David Blitzer, le président du comité publiant l'indice chez S&P.

Ainsi huit villes ont réussi à afficher une hausse d'un mois sur l'autre en mai.

Lundi, le groupement national des agents immobiliers (NAR) avait fait état d'une hausse de 3,1% des reventes de logements en juillet, mais qui s'expliquait en grande partie par l'afflux sur le marché de maisons saisies. Les stocks avaient dans le même temps progressé à un niveau record (11,2 mois de délai de commercialisation).