Les régions touristiques limitrophes de Québec pensent tirer profit des Fêtes du 400e anniversaire de la ville.

Les régions touristiques limitrophes de Québec pensent tirer profit des Fêtes du 400e anniversaire de la ville.

Loin de craindre que les festivités de Québec drainent tous les touristes hors de leur marché, les associations touristiques de Charlevoix et du Saguenay-Lac Saint-Jean disent vivre «un effet 400e favorable».

Déjà, alors que les fêtes étaient loin de leur paroxysme, la région de Charlevoix a connu une hausse de 5% du nombre de nuitées vendues pour les mois de janvier à mai derniers.

«Ca fait 5000 nuitées de plus. Est-ce que c'est un effet 400e? Partiellement, je le pense», a indiqué le directeur de l'ATR de Charlevoix, Alyre Jomphe.

Il croit que son secteur continuera à profiter d'une visibilité accrue en raison de l'engouement pour l'anniversaire historique.

«Plusieurs journalistes Canadiens et internationaux, lorsqu'ils sont venus faire des reportages sur Québec, ont poussé plus loin le plaisir et sont venus nous voir, notamment des télé françaises et italiennes. Donc, l'élément visibilité nous a été favorable.»

M. Jomphe précise par ailleurs que les grossistes ont attiré les touristes étrangers en leur vendant des forfaits incluant des visites de Québec, mais aussi des autres régions.

Même son de cloche du côté du Saguenay-Lac Saint-Jean, où le coordonnateur des promotions de l'ATR, Maxime Saint-Laurent, se montre optimiste.

«Les Fêtes du 400e attirent des gens de l'extérieur au Québec. Ça permet de se démarquer sur la scène mondiale et d'attirer l'attention ici. Puis, les gens ne viendront pas seulement à Québec, mais aussi dans le Bas du fleuve, au Saguenay et autres régions limitrophes», a-t-il expliqué.

L'ATR du Saguenay-Lac Saint-Jean a même adapté sa campagne promotionnelle radiophonique diffusée cet été dans la région de Québec, en misant sur l'accroche «Voisins depuis 400 ans» pour attirer les gens de la ville et ceux qui sont de passage vers des attraits comme le Zoo de Saint-Félicien ou la Fabuleuse histoire d'un royaume.

M. Saint-Laurent croit de plus que certains vacanciers du Québec vont souhaiter éviter la cohue de la capitale nationale et opter pour des vacances de repos dans d'autres régions.

«Ce qui est plus dommageable que le 400e, c'est la température», a-t-il insisté, en faisant référence au mois de juin qui a été très pluvieux.

Au Réseau de veille du tourisme de l'Université du Québec à Montréal, Paul Arsenault estime qu'il est trop tôt pour statuer sur l'effet des Fêtes du 400e sur les autres régions.

«La force du dollar canadien, le prix de l'essence, la pluie et le 400e, ce sont là les facteurs qui seront déterminant pour tout le monde», a-t-il analysé.

Tout de même, il estime que beaucoup de touristes québécois ne s'empêcheront pas de passer leurs vacances dans d'autres régions, même s'ils se rendent dans la capitale nationale quelques jours pour célébrer le 400e.