La Banque Royale (T.RY), première banque en importance au pays, pourrait devoir procéder à des dévaluations records de 1,5 G$ sur des titres de dette au troisième trimestre, selon Mario Mendonca, analyste de Genuity Capital Markets.

La Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]], première banque en importance au pays, pourrait devoir procéder à des dévaluations records de 1,5 G$ sur des titres de dette au troisième trimestre, selon Mario Mendonca, analyste de Genuity Capital Markets.

Dans une note d'analyse publiée hier, M. Mendonca a écrit que la banque torontoise passera en charges avant impôts entre 900 M$ et 1,5 G$ en raison de différentiels de taux et d'investissements dans les prêts hypothécaires à risque qui se détériorent.

Cette éventuelle dépréciation s'ajouterait aux coûts de 1,64 G$subis par la Banque Royale au cours des trois derniers trimestres à cause d'investissements dans des hypothèques aux États-Unis, des valeurs garanties par des assureurs obligataires américains et d'autres titres de dette.

La Banque Royale vient au deuxième rang des banques canadiennes les plus touchées par des dépréciations consécutives à l'effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis, la première étant la Banque CIBC, avec des coûts de 6,66 G$.

«La Banque Royale doit passer des charges importantes», a dit M. Mendonca au cours d'une entrevue.

Hier, le titre de la Banque Royale a cédé 1,84 $, ou 4%, à 44,16 $, à la Bourse de Toronto. L'action s'est dépréciée de 10% cette année. M. Mendonca a ramené son prix cible pour le titre de la Banque Royale de 55 $ à 52 $ et il conseille de conserver l'action.

À l'échelle mondiale, des institutions financières ont subi pour plus de 400 G$ US en dépréciations et pertes de crédit au cours de la dernière année liées à l'effondrement du marché américain des prêts hypothécaires à risque, selon des données de Bloomberg.

Les coûts les plus élevés à subir de la part de la Banque Royale seront à propos de valeurs garanties par l'assureur obligataire MBIA, qui a perdu sa cote AAA le mois dernier de Standard&Poor's et de Moody's Investors Service, d'après M. Mendonca. Ces dépréciations pourraient osciller entre 578 M$ et 849 M$, a-t-il écrit.