Le G8 a lancé une légère mise en garde sur la situation économique mondiale mardi en insistant sur un risque de ralentissement et sur les incertitudes qui la caractérise.

Le G8 a lancé une légère mise en garde sur la situation économique mondiale mardi en insistant sur un risque de ralentissement et sur les incertitudes qui la caractérise.

Les chefs d'État et de gouvernement des pays les plus industrialisés ont néanmoins fait savoir qu'ils étaient optimistes à long terme surtout que les conditions des marchés financiers se sont améliorés depuis la crise américaine des prêts hypothécaires.

«Il y a tout de même de sérieuses tensions», ont-ils nuancé dans leur déclaration.

Évidemment la hausse vertigineuse du prix du pétrole a été au coeur des discussions économiques de cette deuxième journée de sommet.

Le premier ministre Harper a fait connaître le sentiment de ses homologues lorsqu'il a souligné aux journalistes canadiens le peu d'emprise que le G8 avait sur cette question.

«Ce ne sont pas les gouvernements qui déterminent les prix de l'essence, a-t-il dit. C'est le marché. Ce sont les forces de l'offre et de la demande. Pour l'offre, nous avons reconnu la nécessité d'augmenter la production mondiale. Mais le Canada n'a pas de problème de ce côté. Notre production augmente rapidement. Pour la demande, tous les pays ici tentent de réduire leur dépendance aux combustibles fossiles.»

Le groupe a donc en effet demandé aux producteurs de pétrole d'augmenter leur production et leur capacité de raffinage. Les huit ont noté de plus qu'il était d'une grande importance de faire tomber la demande en améliorant l'efficacité énergétique des pays développés.

Le G8 organise dans ce contexte un rencontre internationale cette année à Londres entre les producteurs et les nations qui consomment des hydrocarbures pour discuter des prix.

«Nous voulons que les producteurs et les nations qui consomment le pétrole s'assurent ensemble qu'une telle flambée des prix ne se reproduise plus», a expliqué le premier ministre Harper.

Les experts estiment que le prix du brut continuera de monter au cours de la deuxième moitié de 2008.