Si vous passez par le Centre de la nature de Laval cet hiver, vous risquez d'apercevoir de petites frimousses aux joues rouges en train d'enfiler des bottes de ski pour la toute première fois.

Si vous passez par le Centre de la nature de Laval cet hiver, vous risquez d'apercevoir de petites frimousses aux joues rouges en train d'enfiler des bottes de ski pour la toute première fois.

"On a une pente, une mini remontée mécanique, un chalet, des équipements, des casques, des animateurs. On est vraiment une mini station de ski", dit Alexis Boyer-Lafontaine, directeur aux affaires publiques de l'Association des stations de ski du Québec.

L'ASSQ se recycle-t-elle dans la garde d'enfants? Non. Elle forme ses futurs clients. "L'association investit pas loin de 500 000$ pour faire des activités d'initiation auprès des 5 à 8 ans. Le développement de la relève, c'est vraiment LA priorité des stations de ski", dit M. Boyer-Lafontaine.

Actuellement, entre 20 et 22% des Québécois fréquentent les pentes de ski. Avec le vieillissement de la population, l'industrie se doute bien que la proportion n'est pas appelée à exploser.

"Le défi, pour nous, c'est de maintenir ces chiffres", dit M. Boyer-Lafontaine.

Activités au Carnaval de Québec, à la Fête des Neiges de Montréal, dans les écoles: par des programmes d'initiation au ski en milieu urbain, l'ASSQ veut faire d'une pierre deux coups. Faire découvrir le plaisir du ski aux jeunes, mais aussi rejoindre toute une portion de la population - les Québécois issus de l'immigration - qui fréquentent peu les stations de ski.

Aux États-Unis, l'industrie du ski multiplie les campagnes de publicités pour inciter les Latinos-Américains et les Noirs à chausser des skis. L'ASSQ, elle, préfère agir sur le terrain.

"On n'est pas dans la théorie. On est dans la pratique, dit M. Boyer-Lafontaine. On donne des premières expériences de glisse dont la culture hivernale n'est peut-être pas le premier dénominateur. Peut-être que les parents skient moins. En ciblant les groupes scolaires, les jeunes des communautés culturelles, on les voit dans nos activités d'initiation. Et vous savez quoi? Ils adorent ça!"