Il sera difficile de vivre une semaine boursière aussi folle que celle de la semaine dernière.

Il sera difficile de vivre une semaine boursière aussi folle que celle de la semaine dernière.

Le titre du commentaire que publie ce matin Vincent Delisle, stratège à Scotia Capitaux, est évocateur: "Montagnes russes et Pepto-Bismol".

«Quiconque est actif dans les marchés financiers depuis 25 ou 30 ans n'a jamais vécu de telles montagnes russes», a précisé M. Delisle au cours d'un entretien avec La Presse Affaires.

La perte globale, sur l'étendue de la semaine dernière, est somme toute minime, remarque le stratège. «Mais l'ampleur du mouvement est à en perdre son latin.»

«Si on veut être actif dans ce marché, il faut être devant son écran à toutes les minutes. Si on a une vie à l'extérieur des marchés financiers, il faut peut-être prendre une respiration et attendre que les choses se tassent.»

Selon Vincent Delisle, les choses vont se calmer un peu cette semaine.

«Je pense qu'on parlera moins de la crise. On recommencera à parler de politique!»

«Le rebond qu'on a vu la semaine dernière ne signifie pas la fin du marché baissier, mais c'est certainement la fin de la glissade de septembre à mon avis, ajoute M. Delisle. Le gros test, ce sera de voir jusqu'à quel point l'onde de choc de Wall Street va atteindre Main Street (l'économie réelle).»

Le mois d'octobre, qui ouvre une période de dévoilement des résultats trimestriels, devrait calmer les esprits.

«On va revenir à la base, soutient Vincent Delisle. Est-ce que les sociétés font de l'argent et si oui, combien?»

«Il faut s'attendre à des données décevantes par rapport à l'an dernier, mais compte tenu du pessimisme extrême, ça va passer pour un soulagement dans la plupart des cas.»