La ministre responsable des Affaires francophones de l'Ontario, Madeleine Meilleur, n'a pas hésité, hier, à citer en exemple les Franco-Ontariens devant un auditoire international réuni à Montréal pour le 14e Forum économique international des Amériques.

La ministre responsable des Affaires francophones de l'Ontario, Madeleine Meilleur, n'a pas hésité, hier, à citer en exemple les Franco-Ontariens devant un auditoire international réuni à Montréal pour le 14e Forum économique international des Amériques.

L'exemple des Franco-Ontariens peut être une inspiration pour les autres minorités dans un monde "sans frontière" qui dépend de plus en plus du capital humain, a dit la ministre Meilleur dans le cadre d'un débat sur l'éducation et le développement durable.

Mme Meilleur a rappelé que les 500 000 francophones représentent moins de cinq pour cent de la population de l'Ontario et sont dispersés sur un territoire aussi grand que l'Italie.

Les Franco-Ontariens, dit-elle, ont réussi, malgré tout, à prendre en main leur destinée en luttant pour obtenir le contrôle de leur système d'éducation élémentaire et secondaire.

"On apprend à être francophone et à vivre en français. En Ontario, nous croyons que le développement humain durable chez les francophones passe par l'éducation et la formation, par et pour les francophones. C'est une approche qui vise à outiller les francophones", a dit Madeleine Meilleur.

L'économie de l'Ontario profite de ces gens formés dans les deux langues, que ce soit un enseignant, un médecin, un avocat ou un mécanicien.

Les défis demeurent, a aussi reconnu Mme Meilleur, des défis démographiques. Il faut, dit-elle, continuer à mobiliser les jeunes, les encourager à vivre en français, et aussi attirer davantage d'immigrants francophones.

Les jeunes et le développement durable

Participant à la même table de discussion que Mme Meilleur, Angel Gurria, secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a aussi parlé d'éducation et de la formation, mais sous l'angle de l'environnement.

M. Gurria a cité un récent sondage de l'OCDE effectué dans plusieurs pays auprès de 20 millions de jeunes de 15 ans dans 57 pays. Les résultats démontrent que les trois-quarts de ces ados sont préoccupés par les questions environnementales comme le réchauffement de la planète, le déboisement et les pluies acides.

"C'est une bonne nouvelle, affirme M. Gurria. Mais il y a aussi un côté sombre à ce sondage : un jeune sur cinq n'est pas très optimiste pour l'avenir de l'environnement et la majorité d'entre eux démontrent peu d'intérêt pour la science. Ils veulent soit travailler dans les finances, ou devenir des artistes ou des athlètes très bien payés."

Pourtant, souligne le patron de l'OCDE, les sciences sont primordiales pour l'avenir de l'environnement et du développement durable.

llafortune@ledroit.com