Les Bourses asiatiques plongeaient lundi, dans le sillage de Wall Street vendredi, victimes comme la place financière américaine de l'envolée des cours de l'or noir et du chômage record aux États-Unis.

Les Bourses asiatiques plongeaient lundi, dans le sillage de Wall Street vendredi, victimes comme la place financière américaine de l'envolée des cours de l'or noir et du chômage record aux États-Unis.

L'ampleur réelle du mouvement ne sera cependant connue que mardi, les places de Shanghai, Hong Kong, Sydney et Manille étant fermées lundi pour cause de jour férié.

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance de lundi en chute de 2,13%, cédant 308,06 points à 14 181,38 points. Il a été jusqu'à perdre 2,56% en matinée mais sa dégringolade s'est un peu ralentie ensuite.

Lundi, la place de Taiwan a également perdu du terrain, l'indice local abandonnant 1,80% à 8 587,96 points, tout comme l'indice Kospi à Séoul, qui a cédé 1,27% pour terminer la séance à 1 808,96 points.

En Nouvelle-Zélande, la Bourse a cédé 1,45% en clôture, et Jakarta perdait 0,94% et Kuala Lumpur 1,38%.

L'indice Straits Times de Singapour cédait 2,22%, alors que le Sensex de Bombay abandonnait 2,88%. Un peu plus tôt l'indice de la principale place boursière indienne cédait encore 4,66%, soit un plus bas depuis trois mois.

«Les places boursières asiatiques vont certainement accuser des pertes importantes dans les semaines à venir», a commenté lundi Andy Xie, ancien économiste de Morgan Stanley désormais indépendant.

«Beaucoup de gens espéraient que les États-Unis puissent éviter la récession, mais ce qui est arrivé vendredi a douché ces espoirs qui étaient d'ailleurs très exagérés au vu de l'explosion très récente d'une énorme bulle financière», a-t-il dit.

La crainte persiste en Asie que le continent soit trop dépendant des exportations et souffre donc particulièrement du ralentissement économique aux États-Unis.

«Certains pensent que le ralentissement de l'économie américaine va toucher de plein fouet le moteur exportateur chinois, d'autres estiment que la Chine pourra encaisser le coup grâce à sa consommation domestique en hausse», a fait valoir Peter Alexander, de Z-Ben Advisors.

«Mais en fait nous sommes quelque part au milieu, et nous nous attendons à un ralentissement mais pas à une dégringolade dramatique», a-t-il estimé.

La Bourse de New York avait terminé vendredi sur un plongeon d'une ampleur jamais vue depuis 15 mois, tirée vers le bas par la nouvelle flambée des prix du pétrole et la poussée plus forte que prévue du chômage aux États-Unis en mai (5,5% de la population active), à son niveau le plus haut en près de quatre ans: le Dow Jones avait perdu 3,13% et le Nasdaq 2,96%.

Si les cours du pétrole brut avaient bondi à New York, inscrivant un nouveau record absolu à 139,12 $ US le baril, ils sont légèrement redescendus lundi matin dans les échanges en Asie.

Dans les échanges matinaux, le prix du baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet perdait ainsi 1,06 $ US à 137,48 dollars contre 138,54 $ US en clôture vendredi à New York. Le baril de pétrole Brent pour livraison en juillet s'inscrivait également en baisse, perdant 1,30 $ US à 136,39 $ US.

Le Brent avait également inscrit vendredi un record historique en séance à 138,12 $ US avant de terminer à 137,69 $ US.

Le cours du brut a été multiplié par cinq depuis 2003. Vendredi, le cours du de l'or noir avait gagné près de 11 $ US, soit le bond le plus important jamais vu en une seule séance.

En Europe, les principales Bourses ont ouvert lundi en légère baisse après avoir chuté vendredi. À 3h30 (heure de Montréal) à Paris, l'indice CAC 40 perdait 0,27%. Londres abandonnait 0,06%, Francfort 0,53% et l'Eurostoxx 50 0,65%.