Stephen Harper a tenté de se faire rassurant sur l'état et l'avenir de l'économie canadienne malgré le lot de mauvaises nouvelles qui s'est abattu sur les marchés financiers américains.

Stephen Harper a tenté de se faire rassurant sur l'état et l'avenir de l'économie canadienne malgré le lot de mauvaises nouvelles qui s'est abattu sur les marchés financiers américains.

Les fondements de l'économie canadienne restent forts, a affirmé le premier ministre lundi, qui s'est engagé à ne pas plonger le pays dans l'ornière des déficits si son parti est réélu le 14 octobre.

L'annonce de la faillite de la banque d'investissement Lehman Brothers et l'acquisition de Merril Lynch par Bank of America, derniers rebondissements de la crise financière américaine, ont secoué mercredi matin les marchés boursiers du monde entier.

«Nous sommes très préoccupés de la situation mondiale et aux États-Unis», a déclaré le chef conservateur lors d'une conférence de presse au quartier général de son parti, à Ottawa.

«Les nouvelles de ce matin ne sont pas bonnes. En même temps, les bases de l'économie canadienne sont solides pour les domiciles, pour les gouvernements mais aussi pour les institutions financières.»

M. Harper a appelé les Canadiens au calme. «Même si l'économie américaine a ralenti considérablement et qu'une instabilité considérable demeure, il n'y a pas eu de krach de l'économie américaine et elle n'est pas entrée en récession», a-t-il dit.

«Mon opinion personnelle est que si nous devions avoir krach ou une récession, nous l'aurions probablement eu maintenant, déjà un an après le début de la crise», a-t-il ajouté en parlant de l'économie américaine.

Depuis le début de la campagne il y a huit jours, Stephen Harper se présente comme le seul leader politique capable de diriger le pays à une époque d'instabilité économique. Il a encore une fois martelé ce message, lundi.

Il a entre autres promis qu'un gouvernement conservateur ne ferait pas de déficit s'il était reporté au pouvoir. «Nous avons fait des prévisions et nous avons fait notre plateforme pour assurer que nous allons avoir des budgets avec des surplus», a-t-il affirmé.

Il en a profité pour s'en prendre aux «grandes promesses électorales des partis d'opposition».

«C'est clair que ce n'est pas un temps, avec ces difficultés mondiales, pour des grandes expériences dans les nouvelles taxes ou les dépenses sans fin. Comme nous l'avons fait dans la culture ou ailleurs, on peut augmenter un peu des fonds, mais on ne peut pas les augmenter sans fin. On doit gérer l'économie avec prudence en ce moment.»