Le premier Conseil des ministres réunissant le Québec et l'Ontario est tombé d'accord pour pousser sur l'idée de relier les deux provinces par un train à grande vitesse et pour empêcher les camions lourds de rouler plus vite que 105 kilomètres à l'heure.

Le premier Conseil des ministres réunissant le Québec et l'Ontario est tombé d'accord pour pousser sur l'idée de relier les deux provinces par un train à grande vitesse et pour empêcher les camions lourds de rouler plus vite que 105 kilomètres à l'heure.

Ces deux projets dans le domaine des transports, mais avec un impact certain sur l'environnement, retiennent l'attention de cette première rencontre de deux jours, qui s'est terminée hier, au Château Frontenac.

En début d'année, les deux gouvernements ont convenu avec Ottawa de lancer un appel d'offres pour mettre à jour les études sur un TGV en vue de relier la ville de Québec à celle de Windsor, en Ontario. En 1995, ce projet était évalué à 18 milliards $.

Hier, les deux premiers ministres n'ont pas ménagé les bons mots pour le TGV. Ce «magnifique projet» survient dans un contexte fort différent «d'il y a 5, 10 ou 15 ans», a rappelé le Québécois Jean Charest. Ce contexte est marqué par la nécessité «de réduire les gaz à effet de serre et l'engorgement de nos routes».

«Jean, j'aime cette idée d'un TGV, a repris l'Ontarien Dalton McGuinty. Il y a trop peu de grands projets qui captent notre imagination», a-t-il indiqué en ajoutant que cela soudera davantage le pays. «Nous avons le choix de construire une autre autoroute 401 (dans la région de Toronto) ou d'investir dans un TGV, a-t-il ajouté. Si je pose la question à mes enfants, je connais déjà la réponse.»

Une loi à l'automne

Pour illustrer les changements qui attendent les citoyens au lendemain du Conseil des ministres conjoint, Dalton McGuinty a donné l'exemple des limiteurs de vitesse sur les camions. Selon les informations transmises hier, le gouvernement ontarien croit que son projet de législation pour restreindre la vitesse des poids lourds à 105 km/h sera adopté à l'automne.

La ministre québécoise des Transports, Julie Boulet, n'attend que cela pour décréter par règlement cette restriction de vitesse, qui diminuera la consommation de carburant et les rejets de gaz à effet de serre. En décembre, sa Loi sur la sécurité routière a prévu de rendre obligatoire un tel dispositif, ce qui ne pouvait se faire sans que l'Ontario fasse de même.