Après une année 2007 marquée par une croissance dans les deux chiffres, le marché de la revente dans le Grand Montréal a ralenti au cours des trois premiers mois de l'année.

Après une année 2007 marquée par une croissance dans les deux chiffres, le marché de la revente dans le Grand Montréal a ralenti au cours des trois premiers mois de l'année.

Avec 12 138 propriétés vendues au premier trimestre, le recul est de l'ordre de 4%, une baisse que le directeur de la Chambre immobilière du Grand Montréal, Michel Beauséjour, met tout de même en contexte dans le cadre d'un bilan général jugé positif.

«La région métropolitaine tire son épingle du jeu, considérant la performance des autres grandes villes canadiennes, comme Calgary et Toronto, qui ont enregistré de plus fortes baisses d'activités depuis le début de l'année», affirme-t-il.

Le déséquilibre est prononcé dans les ventes selon le type de résidence.

Les condos ont continué d'avoir la cote avec une hausse de 7% du nombre d'unités vendues, pendant que le nombre de maisons unifamiliales chutait inversement de 7%.

La vigueur du marché a aussi varié selon la géographie.

Dans le secteur Vaudreuil-Soulanges, les ventes sont demeurées stables, alors qu'on enregistrait sur la Rive-Sud et l'île de Montréal des baisses de 2 et 3%.

La banlieue nord a fermé la marche avec de plus fortes baisses de 6% pour Laval et de 8% pour la Rive-Nord.

Encore un marché de vendeur

Au même moment, le prix médian des propriétés a continué de grimper, preuve que Montréal reste encore un marché de vendeur.

La hausse est de l'ordre de 8%, à 220 000$, pour les maisons unifamiliales, de 6%, à 330 000$, pour les «plex» (2 à 5 logements) et de 4%, à 177 900$, pour les condos.

À noter que la chute du nombre de ventes a été particulièrement prononcée en mars, où elle a été de 7% par rapport à mars 2007.

Malgré ce dernier mois difficile et la crise bancaire qui a assombri les perspectives économiques au cours du trimestre, Michel Beauséjour demeure optimiste pour le reste de l'année.

«La baisse des taux d'intérêt et le marché de l'emploi solide devraient avoir une incidence positive sur les résultats au cours des prochains mois», prédit-il.