Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke a jugé jeudi qu'il n'était «pas du tout probable» que l'institution s'engage dans une nouvelle opération de renflouement, du style de celle lancée en mars pour Bear Stearns, pour secourir par exemple Fannie Mae ou Freddie Mac.

Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke a jugé jeudi qu'il n'était «pas du tout probable» que l'institution s'engage dans une nouvelle opération de renflouement, du style de celle lancée en mars pour Bear Stearns, pour secourir par exemple Fannie Mae ou Freddie Mac.

«Je ne crois pas du tout qu'une situation de ce type soit probable», a dit M. Bernanke, qui était interrogé lors d'une audition parlementaire sur la répétition d'un tel épisode pour sauver une grande institution financière ou l'un des deux géants du refinancement hypothécaire.

M. Bernanke a fait cette remarque alors que les inquiétudes se multiplient sur la solidité de Freddie Mac et Fannie Mae.

Lundi, une note de la banque d'affaires Lehman Brothers évoquait un hypothétique scénario qui aboutirait à un besoin cumulé de financement de 75 G$ pour les deux établissements.

Mercredi, c'était l'ancien président de la banque de réserve de Saint-Louis William Poole -- un critique de longue date des deux sociétés -- qui avait relevé que, techniquement, Freddie Mac était en faillite, puisque ses actifs, valorisés à leur prix de marché, étaient inférieurs à ses engagements.

Le Wall Street Journal de jeudi affirmait pour sa part que l'administration Bush avait commencé à discuter de ce qu'il conviendrait de faire en cas de défaillance de Fannie Mae et Freddie Mac, même si selon des responsables interrogés par le quotidien «aucun plan de sauvetage n'est imminent».

Les pouvoirs publics sont depuis longtemps préoccupés par Fannie Mae et Freddie Mac. Leur gestion n'a pas toujours été dans le passé été des plus rigoureuses.

Et leur autorité de régulation, l'OFHEO, est unanimement jugée pas assez bien outillée pour surveiller de tels monstres.