L'ancien pasteur Rocco Di Stefano a profité de sa notoriété et de son statut de représentant en assurances pour contacter des veuves et leur offrir de les aider à investir l'argent reçu des assurances.

L'ancien pasteur Rocco Di Stefano a profité de sa notoriété et de son statut de représentant en assurances pour contacter des veuves et leur offrir de les aider à investir l'argent reçu des assurances.

Les sommes investies par son intermédiaire représenteraient plusieurs millions de dollars.

À la demande de l'Autorité des marchés financiers (AMF), le Bureau de décision et de révision en valeurs mobilières (BDRVM) a jugé bon d'interdire à Di Stefano d'exercer l'activité de courtier ou de conseiller en valeurs, estimant qu'il le faisait illégalement.

La décision du BDRVM est tombée vendredi et a été annoncée mardi par l'AMF.

Dans sa décision, le bureau se dit particulièrement inquiet par les faits suivants:

- Di Stefano a, dans un cas, fait émettre le chèque d'un placement à son propre nom;

- Il a indiqué à ses clients qu'il s'agit d'un investissement sûr et d'un placement garanti par la compagnie Zema Finances inc.;

-Un investisseur n'aurait pu récupérer son investissement.

Aux yeux de l'AMF, Di Stefano aurait exercé l'activité de courtier ou de conseiller en valeurs sans être inscrit à ce titre.

L'AMF estime que l'ancien pasteur aurait aidé les sociétés Bear Bay Financial Services inc., Eurovision Financial Services Ltd, Vision Management Services Ltd, Zema Finances inc., Agence d'investigation et sécurité D.R.P. inc. et Sodexin Capital inc. à procéder au placement d'une forme d'investissement assujettie à la loi, sans avoir établi un prospectus, tel qu'il est requis par l'AMF.

L'AMF n'est pas la seule à s'intéresser à Di Stefano. À la suite d'une plainte, le comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière tiendra des audiences à son sujet les 27, 28 et 31 mars 2008 ainsi que le 3 avril.

La plainte en question reproche à Di Stefano d'avoir fourni des informations trompeuses, de ne pas avoir respecté le profil d'investisseur, d'avoir mal exécuté un mandat et d'avoir exercé des activités dans des disciplines sans détenir le certificat requis.