On peut affirmer sans trop douter que 2008 a été une année de crise. Des scandales à la crise financière, en passant par la chute des Bourses, l'année aura été une des plus difficiles depuis la Grande Dépression.

On peut affirmer sans trop douter que 2008 a été une année de crise. Des scandales à la crise financière, en passant par la chute des Bourses, l'année aura été une des plus difficiles depuis la Grande Dépression.

Voici une série d'événements qui ont marqué les 12 derniers mois.

Jérôme Kerviel démasqué

Le courtier junior Jérôme Kerviel a été pris la main dans le sac après avoir entraîné des pertes de 4,9 milliards d'euros à la banque française Société Générale.

Il a effectué une série de transactions ne cadrant pas dans la stratégie d'investissement de la banque à partir de 2005. Il a été arrêté puis remis en liberté, devant affronter des accusations d'abus de confiance.

La crise alimentaire

Les prix des denrées alimentaires ont fortement augmenté en 2007 et au début de 2008, à l'image de la plupart des produits de base. Conséquemment, les prix pour des aliments aussi essentiels que le pain et le riz

Le problème a pris une ampleur telle que l'Organisation des Nations Unies s'en est inquiétée en assemblée générale en septembre.

Une nationalisation remarquée

En Grande-Bretagne en février, le gouvernement travailliste a posé un geste qui devait se répéter quelques mois plus tard. Il a nationalisé la banque en difficulté Northern Rock afin d'éviter sa disparition.

Un sommet pétrolier historique

Alors que la peur sur un déséquilibre entre l'offre et la demande saisissait les marchés financiers, le baril de pétrole a atteint un sommet historique de 147,27 $ US à New York en juillet. Depuis ce temps, toutefois, la bulle a éclaté avec la vigueur de la crise financière.

Bear Stearns dévorée

La banque d'investissement qui a bien survécu à la Grande Dépression n'a pu tirer les marrons du feu en 2008. Écrasée sous le poids de la crise des hypothèques risquées, Bear a été rachetée en mars par la concurrente JPMorgan Chase. L'offre initiale de 2 $ par action a été remplacée par celle de 10 $ par action ou 1,2 G$ US.

Henri-Paul Rousseau quitte la Caisse

À la fin de mai, Henri-Paul Rousseau quitte la Caisse de dépôt et placement du Québec, annonçant son intention d'accepter de nouvelles responsabilités chez Power Corporation.

Il sera remplacé par Richard Guay en septembre. Mais ce dernier a été mis au repos par son médecin, au beau milieu d'une crise financière qui cause des spéculations sur les pertes potentielles de la Caisse.

La transaction BCE s'évapore

Le 20 juin, BCE et le régime de retraite des enseignants ontariens Teachers' pensaient bien qu'une victoire contre les détenteurs d'obligations en Cour suprême leur permettrait de boucler la transaction de rachat de 52 G$. Le 4 juillet, une entente «finale» sur le financement de la transaction semblait éliminer tout doute.

Mais finalement, c'est la firme comptable KPMG qui a sonné le glas de ce marché en fin d'année en refusant de juger BCE solvable dans le cadre de son rachat. Quand tout va mal...

Fannie et Freddie nationalisées

Le vent des nationalisations soufflait sur les États-Unis le 7 septembre quand Washington a pris le contrôle des géants hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac.

Le choc Lehman

La crise financière s'aggrave le 15 septembre. La banque d'affaires Lehman Brothers fait faillite et sa concurrente Merrill Lynch est rachetée par Bank of America pour 50 G$ US. Personne ne doute maintenant que la crise financière est la plus grave depuis la Grande Dépression.

Au tour d'AIG

Une journée plus tard, la Réserve fédérale des États-Unis intervient pour sauver l'assureur AIG, menacé de faillite par les conditions de crédit.

Les marchés s'écroulent

La panique saisit les marchés financiers, surtout du début de septembre à la fin de novembre. Entre les sommets et creux de cette période, le S&P/TSX a chuté de 42%, le Dow Jones a perdu 36%, le NASDAQ a glissé de 44% et le S&P 500 a cédé 41%. Ouf.

Washington à la rescousse

Sentant la soupe chaude, le gouvernement américain adopte un plan de sauvetage de 700 G$ US le 3 octobre. Le plan, à l'origine, portait sur l'achat d'actifs toxiques auprès des banques pour faciliter la vie de l'industrie financière. Il a quand même fallu que la Chambre des représentants vote à deux reprises avant que le président Bush ne trouve une loi à signer sur son bureau.

La récession se confirme

Si l'on se fie aux calculs de certains experts, une récession frappe déjà les États-Unis depuis un an. Cela ne fait que confirmer les malheurs qui ont commencé avec la chute du marché hypothécaire en août 2007.

Ted Rogers s'éteint

Hospitalisé pour des problèmes cardiaques, le fondateur de Rogers Communications meurt à l'âge de 75 ans. Ses collègues et rivaux le saluent à titre de pionnier des télécoms au Canada.

L'arnaque de Madoff

Le système de ventes pyramidales pour arnaquer les investisseurs n'est pas vraiment disparu. Le courtier vedette Bernard Madoff a siphonné 50 G$ US dans les poches de clients avec un système à la Ponzi. Juste à temps, au moment où Wall Street avait besoin de regagner en crédibilité...

Presque 0%

La Réserve fédérale des États-Unis ne badine pas avec la crise économique. Elle a abaissé ses taux d'intérêt jusqu'à une fourchette historique de 0 à 0,25% et envisage le recours à d'autres outils pour combattre la récession.

Une dernière chance pour l'automobile ?

Le gouvernement américain n'a pu donner son accord à un plan de sauvetage de 15 G$ US pour sauver l'industrie automobile. Maintenant, la Maison-Blanche pige dans le plan de sauvetage de l'industrie bancaire pour donner un coup de main temporaire à GM et Chrysler.