Le courtier américain Bernard Madoff a battu tous les records des grandes escroqueries financières des 100 dernières années, avec son arnaque à 50 G$ US.

Le courtier américain Bernard Madoff a battu tous les records des grandes escroqueries financières des 100 dernières années, avec son arnaque à 50 G$ US.

Voici quelques exemples des grandes affaires financières qui ont marqué les esprits depuis la fin du XIXe siècle.

L'affaire Thérèse Humbert

Cette Française, aux origines paysannes, se marie avec le fils d'un ministre de la IIIe République. Elle fait croire qu'elle a touché un énorme héritage d'un millionnaire américain et obtient des prêts, gagés sur ce supposé pactole. L'escroquerie dure vingt ans, avant que le pot aux roses ne soit découvert.

Thérèse Humbert et son mari sont condamnés à cinq ans de travaux forcés.

Charles Ponzi

Cet Italo-Américain est l'inventeur de la technique de la «pyramide», qui le rend millionnaire en l'espace de six mois en 1920.

Cette technique, baptisée «chaîne de Ponzi» ou «jeu de Ponzi», est une escroquerie boule de neige, basée sur la perspective de très gros rendement, ce qui permet d'attirer beaucoup de capitaux, qui financent un temps les promesses de gains, avant l'éclatement de la bulle.

Marthe Hanau, la Banquière des années folles

Cette «self-made woman» française, fille de commerçants, promet aux petits épargnants des rendements bien supérieurs à ceux versés par les banques à la fin des années 1920. Les banques traditionnelles lui déclarent la guerre et elle finit par être arrêtée pour escroquerie. Elle se suicide en prison en 1935.

L'affaire Barings (1995)

En février 1995, la plus ancienne banque d'affaires britannique, Barings tombe en faillite à cause des mauvais placements d'un de ses courtiers.

Basé à Singapour, Nick Leeson a parié sur un rebond de l'indice boursier de Tokyo alors que celui-ci baissait, et spéculé sur le cours du pétrole.

Les pertes accumulées (1,2 G$ US) étaient cachées sur un compte secret. Leeson est condamné à six ans et demi de prison.

L'affaire Sumitomo (1996)

Yasuo Hamanaka, le responsable des activités de marché pour le cuivre au sein de la maison japonaise de négoce Sumitomo Corp., fait perdre 2,6 G$ US à son employeur en effectuant des transactions frauduleuses durant dix ans jusqu'en 1996.

Kenneth Lay, ancien PDG d'Enron (2001)

Sous sa direction, les responsables de cette énorme société américaine, spécialisée dans l'énergie et le courtage, créent plus de 3000 sociétés off-shores pour mieux contrôler les prix de l'énergie.

Ces sociétés, basées dans les îles Caïmans ou aux Bermudes, sont également utilisées pour dissimuler les acquis frauduleux et les importantes dettes de la maison-mère.

Une enquête est ouverte le 31 octobre 2001 et la société est mise en faillite le 2 décembre. Kenneth Lay, 64 ans, est condamné en 2006 à de la prison ferme mais il décède avant d'une crise cardiaque.

Calyon (2007)

En septembre 2007, l'initiative malheureuse d'un courtier américain de la succursale new-yorkaise de Calyon, banque de financement et d'investissement, filiale du Crédit Agricole, provoque un trou de 250 millions d'euros.

La Société Générale (2008)

En janvier 2008, la banque française Société Générale est victime d'initiatives incontrôlées de son trader Jérôme Kerviel, une fraude à hauteur de 4,9 milliards d'euros.

Soupçonné d'avoir engagé jusqu'à 50 milliards d'euros sur les marchés, il est mis en examen notamment pour «abus de confiance», accusé d'avoir dissimulé à la banque ses gigantesques prises de position.