L'agence de notation de crédit Fitch Ratings vient de faire passer de «stables» à «positives» les perspectives quant à la dette à long terme du gouvernement du Québec.

L'agence de notation de crédit Fitch Ratings vient de faire passer de «stables» à «positives» les perspectives quant à la dette à long terme du gouvernement du Québec.

L'agence maintient la cote du Québec à AA-, le troisième niveau le plus élevé.

Dans un rapport publié mercredi, l'agence souligne notamment «la solide gestion financière» du gouvernement, son «engagement en faveur de la réduction de la dette», de même que la «résilience et la diversification» de l'économie québécoise.

Fitch note néanmoins que la dette du Québec continue à croître en dépit de l'adoption, en 1996, de la Loi sur l'équilibre budgétaire. Malgré tout, le poids de la dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB) a diminué au cours des dernières années, relève l'agence.

Fitch voit d'un bon oeil la création du Fonds des générations, qui vise à réduire la taille de la dette au moyen de droits hydrauliques perçus auprès d'Hydro-Québec et des producteurs privés d'électricité.

L'agence relève qu'en 2006-07, le Québec a dégagé un excédent budgétaire de près de 2 G$ et que la hausse des dépenses (4,8%) a été bien moindre que l'augmentation des revenus.

La hausse des transferts fédéraux devrait permettre au gouvernement de compenser la réforme comptable récemment annoncée, estime Fitch, qui juge crédible le surplus de 453 M$ projeté par Québec pour 2007-08.

Il reste que le niveau d'endettement du Québec demeure le plus élevé au Canada, rappelle l'agence. Il s'établit à 43,3% du PIB, un chiffre qui bondit à 67,8% lorsqu'on inclut la dette de l'ensemble du secteur public.

Fitch mentionne que la Caisse de dépôt et placement du Québec détient une part importante (plus du tiers) du papier commercial adossé à des actifs (PCAA) canadien, un type de placement qui n'est plus liquide, et qui est en cours de restructuration.

L'agence ne croit pas que les pertes éventuelles de la Caisse dans ce dossier auraient un impact négatif sur le gouvernement, mais tient néanmoins à préciser qu'elle suivra la situation de près.

Pour l'avenir proche, Fitch fait remarquer que l'économie québécoise devra jongler avec la force du dollar canadien et le ralentissement américain.