ArcelorMittal, numéro un mondial de l'acier, s'apprête à licencier «de l'ordre de 2400» salariés dans son usine américaine de Burns Harbor d'ici la mi-janvier, dans le sillage d'une chute des commandes.

ArcelorMittal, numéro un mondial de l'acier, s'apprête à licencier «de l'ordre de 2400» salariés dans son usine américaine de Burns Harbor d'ici la mi-janvier, dans le sillage d'une chute des commandes.

«Nous avons annoncé aux syndicats qu'il pourrait y avoir de l'ordre de 2400 postes supprimés», à travers des «licenciements», a-t-il indiqué, confirmant des informations de presse.

Ces mesures devraient être «effectives dans la deuxième moitié de janvier», a-t-il ajouté.

«C'est le résultat de la situation économique actuelle», a-t-il expliqué, indiquant que l'usine n'a «pas de commandes» pour la fin d'année.

L'usine de Burns Harbor est spécialisée dans la production d'aciers plats, utilisés en particulier par l'industrie automobile, confrontée à une chute des ventes de voitures.

Les mesures annoncées aux syndicats «s'inscrivent dans le cadre d'une réduction de production de l'ordre de 40% en Amérique du Nord», soit un peu plus que la baisse moyenne de 35% annoncée mi-novembre pour l'ensemble des usines du groupe dans le monde pour le quatrième trimestre, a précisé le porte-parole.

L'ampleur de ces baisses de production, «temporaires» selon la direction, est supérieure à ce qu'ArcelorMittal avait prévu: à la mi-septembre, il tablait encore sur une simple réduction de 15%.

Selon le porte-parole, les salariés de Burns Harbor pourraient être réembauchés lorsque l'activité repartira.

ArcelorMittal employait à la fin de 2007 quelque 35 500 personnes en Amérique du Nord. Le groupe n'était pas en mesure de préciser le nombre de salariés aux États-Unis.

En Europe, les baisses de production touchent actuellement «une douzaine» de sites spécialisés dans les aciers plats. Leur production va être réduite de 30% au quatrième trimestre.

Sur ces douze sites, certains se trouvent en Belgique, et trois en France: à Dunkerque, Florange et Fos-sur-Mer.

Ces réductions de production atteindront 50% sur les sites français et belges de production d'inox.

En France, la direction d'ArcelorMittal et les syndicats doivent se rencontrer ce mardi à 14H00 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Les salariés disent craindre de nouvelles mesures de réduction de production.

Un CE européen, tenu mardi dernier au siège de Luxembourg, leur a permis d'obtenir de la direction la possibilité de négocier toute mesure sociale «au niveau national».

Ailleurs dans le monde, la filiale sud-africaine d'ArcelorMittal vient d'annoncer des baisses de prix de 12% à 16%, selon la presse, une information non confirmée par le groupe.