La dernière semaine en Bourse a été éprouvante, à n'en pas douter. L'indice composite TSX a perdu plus de 1000 points, alors que l'année 1997 s'est rappelée au bon souvenir des observateurs du S&P 500, qui n'avaient pas vu l'indice aussi bas depuis 11 ans.

La dernière semaine en Bourse a été éprouvante, à n'en pas douter. L'indice composite TSX a perdu plus de 1000 points, alors que l'année 1997 s'est rappelée au bon souvenir des observateurs du S&P 500, qui n'avaient pas vu l'indice aussi bas depuis 11 ans.

«Le marché est en pleine phase capitulation, dit Jean-Paul Giacometti, gestionnaire de portefeuille chez Claret. Des sociétés se transigent en bas de l'encaisse net (encaisse et placements à court terme moins les dettes).»

«Tout passe dans le broyeur en ce moment, sauf peut-être les titres d'or. Les sociétés qui n'ont pas de dettes survivent un peu mieux, mais on ne parle pas de différence astronomique.»

Des gens jettent donc l'éponge face à des mouvements de marchés qu'ils ne tolèrent plus.

«Ça vient aussi du fait que, dans les dernières années, les baby-boomers n'avaient pas les bons portefeuilles, croit M. Giacometti. Ils passent maintenant d'un extrême à l'autre, d'un portefeuille beaucoup trop audacieux à un autre beaucoup trop prudent.»

Phase pénible et volatile

«Il faut attacher sa ceinture, prévient M. Giacometti. La phase de capitulation est la phase la plus pénible.»

«Ça ne veut pas nécessairement dire que ça va baisser, précise le gestionnaire. Peut-être que ça va monter de 11% dès lundi (aujourd'hui). Mais c'est la période la plus volatile.»

Selon M. Giacometti, cette phase dure généralement de deux à cinq mois, et ça fait environ un mois et demi que nous y sommes. «Ce n'est pas fini.»

Il arrivera un moment où les gens vont acheter une société juste pour son actif, soutient le gestionnaire. «Les investisseurs vont acheter sans s'inquiéter de savoir s'ils feront de l'argent avec l'investissement comme tel. Ils récupéreront leur argent en trois ou quatre ans avec les profits.»