Cette question a été abordée lors de sa rencontre avec la mairesse, Lise Landry, la semaine dernière. Mais depuis ce temps, rien n'a bougé et le député s'inquiète.

Cette question a été abordée lors de sa rencontre avec la mairesse, Lise Landry, la semaine dernière. Mais depuis ce temps, rien n'a bougé et le député s'inquiète.

«Ailleurs, dans des dossiers semblables, les gens se mobilisent pour sensibiliser le gouvernement avec des manifestations», observe-t-il. «Regardez ce qui s'est passé à Donnacona! Ça ne veut pas dire qu'il y a toujours un résultat positif au bout, mais l'important, c'est d'être actif. Ça prend un comité de mobilisation formé de citoyens.»

«Il faut exiger davantage de transparence», ajoute-t-il. «Ici, les citoyens ne sont pas suffisamment impliqués. Le comité de mobilisation doit être mis sur pied rapidement. Il existe tellement d'organismes communautaires à Shawinigan qui pourraient embarquer là-dedans! Il faut bouger vite.»

M. Deschamps souligne qu'il faut profiter du fait que la question des redevances occupe l'actualité pour presser le citron. Il relève que les libéraux ont inséré ce sujet dans leurs discussions sur la prochaine plateforme électorale.

«Avec un fonds, nous pourrions trouver des acheteurs pour relancer l'usine Belgo», suggère le député. «Il faut éviter qu'AbitibiBowater démolisse tout ça et vende les équipements ailleurs. Qui nous dit que nous ne pourrions pas avoir de nouveaux acheteurs ou à tout le moins, trouver une nouvelle vocation pour l'usine?»

«Si aucune mobilisation ne se met en marche pour obtenir des redevances le plus tôt possible, ce sera difficile», poursuit-il. «Au moins, il faut essayer! Ces montants pourraient aussi nous aider à garder Laurentide. Mme Landry a dit qu'elle voulait un comité de mobilisation, alors qu'elle le mette sur pied au plus vite. Ça presse! Ça m'attriste de voir que ça ne bouge pas vite. J'ai l'impression qu'on tourne en rond.»

Aucune demande à la CRÉ

Lors de sa rencontre avec Mme Landry, le député adéquiste avait proposé que la Conférence régionale des élus finance ce comité. Étrangement, la présidente de ce regroupement, France Beaulieu, souligne qu'elle n'a reçu aucune demande formelle de M. Deschamps à ce sujet.

«Nous avons un conseil d'administration la semaine prochaine, alors peut-être viendra-t-il y faire sa demande», commente-t-elle. «Officiellement, nous n'avons jamais été interpellés. Nous avons seulement vu ça dans les médias.»

À première vue, Mme Beaulieu croit que la CRÉ pourrait devenir un carrefour crédible pour inviter les organismes des milieux socio-économique et communautaire à unir leurs forces. En ce qui concerne son financement, il s'agirait toutefois d'une question plus délicate qui devrait être étudiée par le conseil d'administration.

Elle ne poussera pas la réflexion plus loin avant de savoir de vive voix ce que souhaite déclencher M. Deschamps avec ce mouvement.

«Premièrement, il faut recevoir une demande», insiste-t-elle.«Qu'attend-on de la CRÉ dans ce dossier? Quand on m'interpelle publiquement, j'aime bien savoir pourquoi!»

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