Les prix du pétrole ont mis fin à neuf séances consécutives de baisse et terminé en hausse vendredi, à l'issue d'une séance peu animée au lendemain de Noël, soutenus par la décision des Emirats arabes unis d'abaisser leur production pour se conformer aux quotas de l'OPEP.

Les prix du pétrole ont mis fin à neuf séances consécutives de baisse et terminé en hausse vendredi, à l'issue d'une séance peu animée au lendemain de Noël, soutenus par la décision des Emirats arabes unis d'abaisser leur production pour se conformer aux quotas de l'OPEP.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a fini à 37,71 dollars, en hausse de 2,36 dollars par rapport à son cours de clôture de mercredi.

Le baril new-yorkais signe ainsi sa première hausse en dix séances.

Le baril de Brent échangé à Londres a clôturé à 38,37 dollars, en hausse de 1,76 dollars.

«Les Emirat arabes unis ont rejoint les Saoudiens en affirmant qu'ils allaient complètement se conformer à la réduction des quotas de l'OPEP, le marché le prend comme un signal positif», a résumé Mike Fitzpatrick, de MF Global. Ces deux pays sont parmi les principaux producteurs de pétrole au sein de l'OPEP.

«A mesure que le marché reçoit des informations sur des coupes effectives de l'OPEP, on observe un certain rebond», a observé de son côté James Williams, de WTRG Economics.

Les investisseurs sont en effet très sceptiques quant à la capacité du cartel à effectivement appliquer les baisses des quotas annoncées, et sont attentifs à tout développement sur le sujet.

«Même si ce sont les coupes les plus sévères annoncées par le cartel, les tentatives passées ont montré que la conformité n'était, au mieux, que de 80%», a expliqué Mike Fitzpatrick.

Dans ce contexte, les trois baisses de la production annoncées ces quatre derniers mois par l'OPEP n'ont pas réussi à enrayer la chute des cours. Ceux-ci ont perdu les trois-quarts de leur valeur depuis leurs sommets atteints à la mi-juillet.

En outre, «même si le marché croyait en la capacité de l'OPEP à appliquer ses propres quotas, le marché reste inquiet de savoir si l'économie ne chute pas plus vite que la production du cartel», a complété James Williams.

Ainsi, l'OPEP fait face à deux critiques. Un grand nombre d'investisseurs considère d'une part que l'Organisation ne fait que réagir en retard à une baisse rapide de la demande de pétrole, liée à la crise économique.

D'autre part, le marché juge que les membres du cartel auront du mal à appliquer à 100% les nouveaux quotas, car cela signifie pour eux renoncer à une partie de leurs revenus.

De nombreux investisseurs ont par ailleurs déserté le marché vendredi, au lendemain des fêtes de Noël et à la veille du week-end.

Mercredi, le pétrole avait signé sa neuvième baisse consécutive à New York, à l'issue d'une séance écourtée à la veille de Noël. L'or noir avait maintenu imperturbablement un cap baissier, dans la foulée d'un bilan des stocks hebdomadaires relativement neutre.

Les réserves d'essence et de produits distillés ont augmenté plus qu'attendu au cours de la semaine se terminant le 19 décembre, mais celles de pétrole brut ont reculé, selon cette publication.