Le prix du pétrole a terminé en nette hausse lundi à New York, remontant au-dessus de 94$ US le baril, sous l'effet combiné d'une faiblesse accrue du dollar et de tensions géopolitiques ravivées.

Le prix du pétrole a terminé en nette hausse lundi à New York, remontant au-dessus de 94$ US le baril, sous l'effet combiné d'une faiblesse accrue du dollar et de tensions géopolitiques ravivées.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a clôturé en hausse de 1,51 dollar à 94,20$ US.

Cela met un terme à un mouvement de correction qui avait vu les cours perdre plus de cinq dollars la semaine dernière, à cause de la crainte qu'un ralentissement économique trop marqué ne tasse la demande de pétrole, aux États-Unis en particulier.

Mais le marché du pétrole a redémarré la semaine sur une tendance inverse «poussé par l'affaiblissement du dollar, les inquiétudes géopolitiques, les prévisions de températures froides et par les ventes excessives» de la semaine dernière, a énuméré Mike Fitzpatrick, analyste de MF Global.

Après un discours, jeudi, du président de la Réserve fédérale (Fed), Ben Bernanke évoquant de nouveaux assouplissements monétaires, «les marchés financiers croient de plus en plus à une baisse agressive des taux d'intérêt, ce qui affaiblit le dollar et laisse espérer que cela suffira à éviter une récession économique», a expliqué M. Fitzpatrick.

Le dollar s'est déjà fortement affaibli, redescendant à proximité de son plancher historique face à l'euro et rendant ainsi l'achat de pétrole plus attractif pour les investisseurs qui détiennent des devises autres que le dollar.

Par ailleurs, «l'escalade des tensions entre les États-Unis et l'Iran, qui se mesure par le vocabulaire utilisé par (le président américain) George Bush, donne une nouvelle source d'inquiétudes au marché, s'ajoutant au regain de violences au Nigeria», a souligné M. Fitzpatrick.