Le titre du groupe minier Rio Tinto (RTP), propriétaire de la québécoise Alcan, dégringolait de 27% après que sa concurrente BHP Billiton (BHP) ait indiqué qu'elle renonçait à l'acheter dans un contexte de détérioration du climat économique.

Le titre du groupe minier Rio Tinto [[|ticker sym='RTP'|]], propriétaire de la québécoise Alcan, dégringolait de 27% après que sa concurrente BHP Billiton [[|ticker sym='BHP'|]] ait indiqué qu'elle renonçait à l'acheter dans un contexte de détérioration du climat économique.

À la Bourse de New York, le titre de Rio Tinto a reculé de 39,90 $ et s'est affiché à 106,09 $ à des années-lumière de son sommet des 52 dernières semaines (558,25$).

Pendant ce temps, l'action de BHP Billiton prenait 14,51% à 38,27$.

La récente baisse des cours des matières premières a modifié le niveau des «risques» de l'opération, a indiqué le directeur général de BHP, Marius Kloppers.

BHP Billiton proposait 3,4 de ses actions pour une de Rio Tinto, ce qui valorisait sa cible à environ une centaine de milliards de dollars américains, une offre que Rio Tinto considérait comme hostile.

L'offre inquiétait beaucoup le secteur de la sidérurgie européen, qui avait demandé aux autorités de l'interdire. La fédération européenne Eurofer avait fait valoir à plusieurs reprises que Rio Tinto et BHP Billiton allaient cumuler presque 40% du marché mondial du transport de minerai de fer par voie maritime.

Les groupes sont numéro deux et trois mondiaux dans le minerai de fer, après le brésilien Companhia Vale do Rio Doce (CVRD).

Les autorités australiennes et américaines avaient déjà donné leur accord à la fusion.