Le mot et le concept «équitable» ont beau être à la mode, ils n'en demeurent pas moins ambigus pour certains. S'agit-il de produits essentiellement biologiques, de produits achetés dans la communauté qui les produit ou d'un bien provenant d'un pays en voie de développement? C'est un peu tout cela.

Le mot et le concept «équitable» ont beau être à la mode, ils n'en demeurent pas moins ambigus pour certains. S'agit-il de produits essentiellement biologiques, de produits achetés dans la communauté qui les produit ou d'un bien provenant d'un pays en voie de développement? C'est un peu tout cela.

Selon TransFair, la principale autorité canadienne en matière de produits équitables, «le commerce équitable fonctionne selon le modèle classique de la chaîne d'approvisionnement, où l'on trouve des producteurs, des importateurs, des transformateurs, des détaillants et des consommateurs. Toutefois, dans le cas du commerce équitable, des mécanismes de contrôle et de certification garantissent que la chaîne d'approvisionnement repose sur des principes d'équité, de transparence et de responsabilité».

Les coopératives et autres plantations qui veulent être certifiées équitables doivent répondre, selon les règles établies, «à des normes de transparence, d'absence de discrimination, de capacité d'exportation, de protection de l'environnement (d'où le nombre élevé de produits équitables également certifiés biologiques) et de développement social».

Laure Waridel, écosociologue, cofondatrice d'Équiterre et pionnière du commerce équitable au Québec, ose faire un parallèle entre l'agriculture soutenue par la communauté (ASC) et le mouvement équitable. Ce concept, également appelé «paniers bio», permet de devenir partenaire d'une ferme québécoise certifiée biologique en achetant une part de récolte à l'avance. En 2008, Équiterre estime que près de 100 fermes ont alimenté les paniers d'environ 33 000 Québécois.