Noël sera difficile pour plusieurs employés de Bell Canada. L'entreprise leur a annoncé jeudi, par téléconférence, qu'elle abolira 250 postes, dont 175 à Montréal, d'ici les Fêtes.

Noël sera difficile pour plusieurs employés de Bell Canada. L'entreprise leur a annoncé jeudi, par téléconférence, qu'elle abolira 250 postes, dont 175 à Montréal, d'ici les Fêtes.

«À cette période-ci de l'année, c'est encore plus difficile», a déploré la directrice nationale du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), Line Brisson, en entrevue avec La Presse Affaires.

Un porte-parole de Bell Canada, Jacques Bouchard, a soutenu que l'élimination de ces postes ne se traduira pas par 250 mises à pied.

«Il y aura des départs volontaires et il y aura des gens qui seront relocalisés à l'intérieur de l'entreprise, a-t-il déclaré. Nous allons travailler pour que le plus grand nombre de gens soit relocalisés. Le nombre de personnes qui vont perdre leur emploi n'a pas encore été déterminé.»

Mme Brisson a dit craindre que Bell Canada ne transfère une partie du travail en Inde, ce qu'a nié M. Bouchard.

«C'est la charge de travail qui change, les activités vont se faire différemment, a-t-il affirmé. Pour être de plus en plus compétitifs, il faut recentrer nos activités.»

Hamilton aussi

Cette initiative touchera plus particulièrement Montréal, mais également Hamilton. Bell Canada fermera carrément son bureau dans cette ville, ce qui entraînera la suppression de 87 postes, selon les chiffres avancés par le syndicat.

«Le nouveau président de BCE, George Cope, a dit qu'il sera important de garantir la qualité de service pour le client, a rappelé Mme Brisson. Ce n'est pas la façon de faire cela.»

Employés de bureau

M. Bouchard a fait valoir que les employés touchés n'étaient pas directement en contact avec les clients. Il s'agit d'employés de bureau qui oeuvrent à l'attribution des commandes de services.

«Ces employés sont en contact avec les techniciens, a précisé M. Bouchard. Ce sont des changements à l'intérieur de l'entreprise. Le service sera orchestré autrement.»

Mme Brisson a déclaré que la nouvelle avait surpris et désemparé les employés.

«La réaction a été épouvantable, a-t-elle lancé. Les gens paniquaient, il y en a qui pleuraient.»

Bell Canada subit présentement un régime minceur.

M. Cope a annoncé cet été le licenciement de 2500 cadres intermédiaires au sein de l'entreprise.