Les titres provinciaux ont connu une semaine de grands mouvements sur le marché obligataire canadien. Du 30 octobre au 6 novembre, les obligations provinciales de 10 ans ont donné un rendement total de 224 points de base, contre seulement huit pour les titres comparables du gouvernement fédéral.

Les titres provinciaux ont connu une semaine de grands mouvements sur le marché obligataire canadien. Du 30 octobre au 6 novembre, les obligations provinciales de 10 ans ont donné un rendement total de 224 points de base, contre seulement huit pour les titres comparables du gouvernement fédéral.

Les obligations à moyen terme (5 à 10 ans) ont affiché un rendement de 125 points de base. Quant aux obligations corporatives, elles ont offert un rendement de 49 points.

«Depuis que le gouvernement fédéral a mis en place son programme pour racheter les hypothèques aux banques, il y a un certain délai avant que les banques puissent redéployer les liquidités générées vers des prêts hypothécaires ou commerciaux, explique Paul-André Pinsonnault, économiste principal, revenu fixe, à la Financière Banque Nationale. Entre-temps, les trésoreries des banques doivent réinvestir cet argent.»

Elles ont d'abord acheté des titres de la Fiducie du Canada pour l'habitation, des titres liquides et appropriés pour placer de l'argent de façon temporaire. Comme les écarts entre ces titres et ceux des provinces ont commencé à augmenter, les investisseurs institutionnels ont commencé à reconnaître qu'il y avait une bonne valeur dans les titres provinciaux.

«Les gens se rendent compte que les provinces sont avancées dans leurs programmes de financement, souligne M. Pinsonnault. Il y a aussi moins de perspectives de nouvelles émissions provinciales à court terme dans le marché.»

Il y a donc eu un mouvement vers les titres provinciaux. Ainsi, l'écart des obligations ontariennes de cinq ans par rapport aux obligations canadiennes est passé de 114 points de base à 95 points de base, un mouvement important sur une période d'une semaine.