Le groupe pétrolier américain Chevron(CVX) a plus que doublé son bénéfice net au troisième trimestre, dépassant les attentes du marché, grâce à une progression tant de ses activités d'exploration-production que du raffinage.

Le groupe pétrolier américain Chevron[[|ticker sym='CVX'|]] a plus que doublé son bénéfice net au troisième trimestre, dépassant les attentes du marché, grâce à une progression tant de ses activités d'exploration-production que du raffinage.

Sur les trois mois terminés à la fin de septembre, le bénéfice net a atteint 7,9 G$ US, contre un bénéfice de 3,7 G$ US au troisième trimestre 2007.

Par action, il ressort à 3,85 $, mieux que les 3,25 $ sur lesquels tablaient les analystes.

«Les bénéfices de nos opérations en amont (exploration et production) ont profité des prix du pétrole brut fortement plus élevés qu'au troisième trimestre de l'an dernier», et ce en dépit d'un recul du volume de la production, a commenté le PDG Dave O'Reilly.

Tout comme son concurrent ExxonMobil [[|ticker sym='XOM'|]], qui a dévoilé jeudi un bénéfice record de presque 15 G$ US, Chevron a profité de l'envol jusqu'à 147 $ US du cours du pétrole brut en juillet, avant que celui-ci ne rechute presque en continu depuis le milieu de l'été.

Le bénéfice des activités amont a augmenté de 82% à 6,18 G$ US, alors pourtant que le volume de production a diminué à 2,44 millions de barils par jour (mbj), contre 2,59 mbj au troisième trimestre 2007.

Mais le prix moyen de vente d'un baril de brut ou de son équivalent en gaz naturel liquide était de 103 $ US sur le troisième trimestre 2008. Il n'était que de 67 $ un an plus tôt.

Chevron note que les ouragans qui ont frappé à la fin de l'été le Golfe du Mexique, où sont concentrées nombre d'installations pétrolières, ont provoqué une perte d'environ 150 000 barils équivalent pétrole par jour en septembre et amputé le bénéfice de cette activité d'environ 400 M$ US.

Mais ce coût a été presque entièrement compensé par la vente d'actifs.

En ce qui concerne l'aval (raffinage et commercialisation), «les bénéfices des opérations en aval ont également augmenté, grâce principalement à des marges améliorées sur la vente des produits raffinés» par rapport à il y a un an quand les marges étaient «faibles», a ajouté M. O'Reilly.

Les bénéfices de Chevron dans ce secteur ont été multipliés par près de cinq à 1,83 G$ US.

Le chiffre d'affaires total a progressé dans des proportions moindres que les bénéfices, mais a tout de même augmenté de 41% à 76 G$ US.

Alors que la chute des cours du brut au cours de ces derniers mois devrait peser sur ses marges dans l'amont, mais leur profiter dans l'aval, Chevron n'a pas fait de prévisions chiffrées pour l'ensemble de l'exercice 2008.

«La forte discipline dont nous faisons preuve en matière de dépenses et le contrôle strict de nos coûts demeurent extrêmement importants dans ce climat économique incertain et son solide bilan permet à Chevron de continuer à investir dans des projets» visant à augmenter sa production et améliorer l'efficacité de ses raffineries, a seulement déclaré le patron du pétrolier.

Chez ses concurrents, si ExxonMobil n'a pas modifié son enveloppe d'investissements pour l'année, le britannique Royal Dutch Shell a décidé de repousser l'extension d'un projet dans les sables bitumineux au Canada, en attendant que le marché du pétrole se calme.