L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a touché lundi son plus bas niveau en près de 26 ans, sur marché toujours agité par les craintes de récession mondiale et par des informations selon lesquelles les trois plus grandes banques japonaises allaient augmenter leur capital.

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a touché lundi son plus bas niveau en près de 26 ans, sur marché toujours agité par les craintes de récession mondiale et par des informations selon lesquelles les trois plus grandes banques japonaises allaient augmenter leur capital.

L'indice Nikkei 225, moyenne non pondérée des 225 valeurs vedettes, a chuté de jusqu'à 2,13% pour atteindre 7 486,44 points à 09h23, tombant sous le niveau de clôture du 9 novembre 1982, avant la bulle spéculative boursière et immobilière qui s'était formée au Japon à la fin des années 80.

L'indice a légèrement rebondi après avoir touché ce plancher symbolique, repassant même largement dans le vert mais restant extrêmement volatil.

A 10h09, le Nikkei gagnait 120,44 points (+1,57%) à 7 769,52 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau baissait au contraire de 3,88 points (-0,48%) à 802,23 points.

Les actions des trois «mégabanques» japonaises, Mitsubishi UFJ, Mizuho et Sumitomo Mitsui, dégringolaient sévèrement à cause d'un article du quotidien Nikkei leur prêtant l'intention d'augmenter leur capital.

Selon le Nikkei, Mitsubishi UFJ pourrait notamment essayer de lever jusqu'à 1 000 milliards de yens (8 milliards d'euros) sur le marché pour faire remonter son ratio de solvabilité, en baisse à cause de la crise financière mondiale qui fait fondre son portefeuille d'actions et des sommes gigantesques déboursées pour acheter 21% de la banque américaine Morgan Stanley.

Les trois banques concernées ont démenti.

Selon les opérateurs, les investisseurs restent également nerveux au sujet des taux de change, alors que le yen a atteint vendredi des niveaux historiquement hauts face au dollar et à l'euro, un phénomène qui pénalise les exportateurs japonais.