Après le vent de panique qui a soufflé sur les Bourses mondiales plus tôt, les marchés nord-américains ont minimisé leurs pertes vendredi tout en demeurant en territoire négatif.

Après le vent de panique qui a soufflé sur les Bourses mondiales plus tôt, les marchés nord-américains ont minimisé leurs pertes vendredi tout en demeurant en territoire négatif.

Selon les chiffres non-officiels de clôture, le Dow Jones a perdu 3,59% ou 312,30 points à 8378,95 points.

Le NASDAQ a chuté de 51,88 points ou 3,23% à 1552,03 points.

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Wall Street a donné des signes très inquiétants pendant les échanges électroniques précédant la séance. Les contrats à terme du Dow Jones avaient chuté de 1100 points ou 12,6%, entraînant l'interruption des transactions pendant une heure.

Il faut savoir qu'après les plongeons historiques de 1987 et 1989, le New York Stock Exchange a mis en place un système de court-circuit pour empêcher les choses d'aller plus loin quand la baisse dépasse 10% comparativement au seuil moyen du mois précédent.

La Bourse de Toronto n'a pas été épargnée par les pertes. À l'ouverture, la baisse était de 7,4% pour l'indice phare de Bay Street.

Mais le TSX a repris du mieux dans la journée alors qu'il a clôturé la journée en baisse de 0,40% ou 37,63 points à 9293,72 points.

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Lourdes pertes dans le monde

À Londres, l'indice Footsie a chuté de 5% à 3883,36 points à la fermeture, minimisant quelque peu ses pertes. En Allemagne, le DAX a tombé de 5% à 4295,67 points tandis que le CAC 40 de Paris perdait 3,5% à 3193,79 points après une chute de 10% plus tôt.

Les marchés asiatiques ont connu une très mauvaise fin de séance.

Le Nikkei japonais a terminé la journée en baisse de 9,6% à 7649,08 points. C'est la première fois en cinq ans que cet indice clôture sous les 8000 points. Il est pénalisé en partie par la montée du yen, qui touche les exportateurs du pays.

À Hong Kong, le Hang Seng a chuté de 8,3% à 12 618,38 points.

Rien ne rassure les investisseurs, les sombres prévisions des économistes se matérialisant du côté des entreprises.

Hier, le géant du logiciel Microsoft a révisé ses prévisions à la baisse, parlant d'un probable «ralentissement économique prolongé».

Les constructeurs automobiles General Motors, Chrysler et Volkswagen ont pour leur part annoncé leurs intentions d'abolir des emplois pour réagir à la crise.

D'autres compagnies retardent des projets, comme le câblodistributeur albertain Shaw Communications, qui attendra avant d'effectuer une percée dans la téléphonie sans fil.

En Grande-Bretagne, on voit déjà les signes statistiques d'une première récession depuis 1992. L'économie s'est contractée de 0,5% au troisième trimestre, tel que le rapporte l'Office for National Statistics.

Comme s'il en fallait plus, l'éminence grise de l'économie américaine en a rajouté. Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale, a décrit la crise du crédit comme «un tsunami comme on en voit un par siècle».

Avec Agence France-Presse