Vincent Lacroix saura d'ici la fin du mois s'il obtiendra ou non une réduction de sa sentence d'emprisonnement de 12 ans moins un jour qu'il purge depuis le 28 janvier.

Vincent Lacroix saura d'ici la fin du mois s'il obtiendra ou non une réduction de sa sentence d'emprisonnement de 12 ans moins un jour qu'il purge depuis le 28 janvier.

C'est ce qu'a indiqué vendredi le juge André Vincent de la Cour supérieure, à l'issue d'une audition d'appel d'une durée de trois heures.

L'Autorité des marchés financiers a demandé au juge de se garder d'intervenir.

L'AMF a fait valoir que le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec, avait eu Vincent Lacroix devant lui pendant 70 jours, suffisamment pour évaluer qu'il s'agissait bien du plus grand scandale financier au Canada avec 130 M$ de pertes pour les 9200 investisseurs.

Suffisamment aussi pour constater que Lacroix est un manipulateur irrécupérable et sans remords.

L'AMF estime que le mandat donné par Lacroix à son avocat, Clemente Monterosso, se résume à trouver une erreur. Au nom de l'AMF, Me Eric Downs a fait valoir que le juge Leblond n'en avait commis aucune dans son jugement très fouillé.

Dans le box, encadré de deux gardiens et entraves aux pieds, Vincent Lacroix avait retrouvé vendredi son allure d'homme d'affaires, avec veston et cravate et cheveux gominés. Les traits tendus, il regardait rarement le juge et s'en tenait plutôt à la lecture des documents devant lui.

Son avocat a soutenu pendant une bonne heure que la sentence devait être réduite à cinq ans moins un jour parce 12 ans constituaient une peine manifestement déraisonnable et excessive pour des infractions en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières.

Selon la loi, la peine maximum est de cinq ans moins un jour pour une infraction.

Me Monterosso a fait valoir que son client avait beaucoup changé, qu'il était ruiné, humilié, stigmatisé et que sa carrière en valeurs mobilières était anéantie. Il ne faut pas que punir, il faut songer à la réinsertion sociale, a-t-il avancé.