L'avenir de la propriété du télédiffuseur TQS, mal en point financièrement, pourrait être décidé d'ici quelques jours, selon son principal actionnaire, Cogeco (T.CCA).

L'avenir de la propriété du télédiffuseur TQS, mal en point financièrement, pourrait être décidé d'ici quelques jours, selon son principal actionnaire, Cogeco [[|ticker sym='T.CCA'|]].

«Sans doute avant Noël», a dit le président de Cogeco, Louis Audet, lors d'une rencontre de presse, jeudi à Toronto.

«Nous attendons le rapport de (Marchés mondiaux) CIBC à propos de TQS au cours des prochains jours. Nous évaluerons nos options en conséquence», a-t-il indiqué, avant l'assemblée des actionnaires de Cogeco Cable, plus grosse filiale du groupe.

Cogeco, qui détient 60% de TQS, et son partenaire CTVglobemedia, de Toronto, ont confié à la fin d'octobre à Marchés mondiaux CIBC une «évaluation de choix stratégiques» à propos du télédiffuseur québécois en difficultés.

Parmi les choix possibles, la recherche de nouveaux propriétaires ou actionnaires pour TQS. Ou encore, le statu quo en raison d'une situation financière trop détériorée pour attirer des offres suffisantes.

Interrogé sur ses attentes relativement à l'avis de CIBC, Louis Audet a préféré la discrétion.

«C'est plus sage d'attendre que de spéculer à ce moment-ci. Et, non, nous n'avons pas l'intention de distribuer l'avis de CIBC à nos actionnaires, la semaine prochaine», a-t-il répondu, sur un ton blagueur, aux questions répétitives de journalistes.

Le président de Cogeco faisait allusion à l'assemblée annuelle des actionnaires qui aura lieu mardi, à Montréal.

Jeudi, à Toronto, c'était l'assemblée annuelle de Cogeco Câble, connue au Québec surtout en Mauricie et en Estrie.

Mais en Ontario, Cogeco Câble est le deuxième câblodistributeur de la province, après le géant Rogers Communications.

Cogeco Câble est aussi implanté au Portugal depuis 2006, avec l'acquisition d'un câblodistributeur en panne de croissance.

Payé 600 millions, Cabovisao Televisao est encore en mise à niveau technique et financière, mais à très bonne allure, selon M. Audet.

Pour la suite, Cogeco Câble surveille d'autres projets de croissance par acquisition, en Europe et au Canada.

«Nous serions prêts si une occasion de présentait, avec notre bilan redevenu très favorable. Nous avons identifié des cibles mais encore faut-il qu'elles soient disponibles, ce qui semble moins probable avec la crise du crédit», selon Louis Audet.

Les 600 employés de TQS, déjà inquiets des licenciements en octobre, pourraient en apprendre un peu plus sur le sort de leur employeur au moment de l'assemblée de Cogeco, mardi.

C'est lors de la divulgation des résultats financiers annuels de Cogeco, le 30 octobre, que sa filiale TQS avait confirmé la suppression de dizaines d'emplois.

En tout, au moins 40 postes à sa station principale à Montréal, ainsi que ses stations régionales de Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay.

La filiale TQS devra-t-elle faire de nouvelles coupes d'effectif pour attirer de nouveaux capitaux et redresser davantage ses résultats financiers?

«Pour le moment, les dirigeants de TQS ont pris les bonnes décisions. Ils ont fait ce qui devait être fait», a dit Louis Audet.

Jeudi, l'action de Cogeco a reculé de 14 cents, à 36,82$, à la Bourse de Toronto.