La crise que traversent actuellement les marchés financiers est la pire «depuis 60 ans» et pourrait conduire à un bouleversement de l'ordre économique mondial en faveur de pays émergents, estime George Soros dans une tribune publiée mercredi 23 janvier dans le Financial Times.

La crise que traversent actuellement les marchés financiers est la pire «depuis 60 ans» et pourrait conduire à un bouleversement de l'ordre économique mondial en faveur de pays émergents, estime George Soros dans une tribune publiée mercredi 23 janvier dans le Financial Times.

Bien qu'une récession mondiale puisse être évitée grâce aux taux de croissance élevés dans les pays en développement, les tensions politiques qui pourraient résulter de la crise seront susceptibles de «plonger le monde dans la récession ou pire», prophétise l'investisseur milliardaire.

«La crise actuelle est le point culminant d'un super-boum qui a duré plus de 60 ans».

«Si une récession dans le monde développé est maintenant plus ou moins inévitable, la Chine, l'Inde et certains pays producteurs de pétrole sont complètement à contre-courant», analyse George Soros.

«Donc, la crise financière actuelle est moins susceptible de provoquer une récession mondiale qu'un bouleversement de l'ordre économique mondial, avec un déclin relatif des États-Unis et une montée de la Chine et d'autres pays émergents».

«Le danger réside dans la possibilité que les tensions politiques qui en résulteraient, notamment un protectionnisme américain, perturbent l'économie mondiale et plongent le monde dans la récession ou pire», conclut-il.

Mardi, la Réserve fédérale américaine a créé la surprise en baissant ses taux directeurs de trois quarts de points de pourcentage à 3,50%, ce qui a soulagé les marchés après deux jours de tempête boursière.